Pour un dopage rugbystique régulé

Le monde sportif a de tout temps été tenté par l’utilisation de produits dits dopants pour améliorer les performances des joueurs. Dans notre société qui va toujours plus vite, qui demande toujours plus d’efficacité et de rentabilité et qui rend le travail si rare, précaire et flexible, le rugby devrait être un lieu de résistance. Il l’est de moins en moins depuis l’arrivée du professionnalisme en 1995 : risque de sur médiatisation des joueurs, productivité sportive accrue, augmentation de la pression des résultats à court terme, hyper concurrence entre joueurs. Le rugby a bien changé en 20 ans. A ce titre qu’est ce qui peut empêcher en 2016 un rugbyman de se doper ? Sa santé, l’intégrité de son corps et de son cerveau. Encore faut-il qu’il soit bien informé des risques qu’il prend, s’il se dope.

Le rugby professionnel enfanté par Rupert Murdoch a-t-il définitivement tué le rugby amateur inventé par Thomas Arnold dans le collège de Rugby ?

La solidarité, le courage, le respect des autres et l’amateurisme sont les quatre idées fondatrices qui ont amené Thomas Arnold, chef d’établissement du collège de Rugby, à créer un nouveau sport éducatif et pédagogique, afin de socialiser tous les jeunes hommes qui étaient à sa charge. C’est la raison pour laquelle ce sport de combat, que l’on nomme depuis rugby, s’est toujours distingué des autres. Pourtant, quelques signes précurseurs d’une lente dégradation apparaissent sur les terrains et inquiètent.

La formation des rugbymen français : l’ exemple du centre de formation de l’UBB (partie 2)

La formation française des jeunes rugbymen a été pointée du doigt depuis le fiasco de l’équipe de France de rugby de la dernière coupe du monde. On lit de plus en plus que la nouvelle génération de rugbymen, le futur proche du rugby français, partagerait de moins en moins les valeurs historiques de « l’ovalie », transmises jusqu’alors de générations en générations (esprit collectif, courage, fair-play et respect entre autres). Le centre de formation de l’UBB est un exemple très représentatif de ce qui se fait de mieux en France actuellement.

La formation des rugbymen en France : l’ exemple du centre de formation de l’UBB (partie 1)

Pour expliquer les déboires de l’équipe de France de rugby lors de la dernière coupe du monde ou lors du dernier tournoi des six nations, on cite le plus souvent deux boucs émissaires : le top 14 et la formation des jeunes rugbymen français.

Trop de puissance, pas assez de technique individuelle, trop de joueurs recrutés à l’étranger et pas assez de joueurs français titulaires en top 14, trop d’enjeu et trop de stress pour les clubs du top 14 du fait de l’épée de Damocles que représente la descente de deux clubs en pro d2, pas assez de jeu, pas assez de passes en top 14 sont les refrains qui reviennent le plus souvent.

Concernant la formation des rugbymen, la FFR avait pourtant fait figure de précurseur dans le domaine en imposant dès 2002 aux clubs professionnels la création d’un centre de formation selon un cahier des charges bien précis.