Par Frédéric Bonnet
A mon père et à mère (qui a accepté que je joue au rugby, ce qui quand même n’était pas gagné d’avance)
Merci à Alexis Dejardin, Christain Darlet et Alain Bersano pour leur bibliothèque de souvenirs.
Le rugby est une histoire de rencontres et de transmission.
Mon père m’a transmis sa passion pour le jeu de Rugby : j’avais tout juste 7 ans.
Lui, qui enfant et adolescent assistait dans les années 50 aux matchs de l’ASM, celui de Fournet, Chevallier, Vigier ou Tridot, dans le mythique stade Marcel Michelin de Montferrand, voulut à tout prix partager sa propre passion. Pour mon père, un match de rugby, c’était comme une messe paillarde, sans prêtre ni Jésus Christ. Mon grand père étant ouvrier chez Michelin, ils n’avaient pas beaucoup d’argent, mais beaucoup de choses étaient gratuites à Montferrand quand on était « Michelin », entre autre le rugby.
Mon père supportait donc l’ASM avec son cousin Jean Mazuel chaque dimanche de match.
Habitant à l’époque à Nîmes, j’allais donc voir avec lui tous les matchs du Rugby Club Nîmois.
J’adorais assister aux matchs des verts, blancs et rouges. Mais en réalité, mon club de coeur était le Rugby Club Toulonnais, le club de la ville de mes grands parents. Pas que je n’aimais les « gitans » du RCN, mais quelque chose d’irrationnel se passait avec les flibustiers du RCT.
Je peux ainsi affirmer que ma passion pour le Rugby club toulonnais est née à la fin des années 70.
Le club n’était pourtant pas à son apogée, loin de là. Quelque soit leur parcours en phase de poule, les saisons se terminaient toujours de manière identique, un brin monotone : huitième de finale perdu contre Béziers en 1978 (21 à 12), idem contre l’ASM en 1979 (21 à 14) et même sentence contre Bayonne en 1980 (25 à 14).
Les prémices d’une passion
De 1977 à 1980, je découvris grâce au RCN de nombreuses équipes du groupe B :
Le Stade Clermontois de Fleury et Camarero, Vienne des Trautman et Delaigue, La Voulte, j’y reviendrai plus tard, La Seyne des Archippe, Braendlin, Doucet, Comminges, Carbonel (Jeff le frère) Moussain ou Muesser, Millau de Lugan et Delmau, Le Creusot des frères Duvernois, de Bachinski, Bielonko, Fleischer ou Bzinkiewicz, Vichy de Dubois et Ameurlain, Montélimar des Rodia et de Neyrand, Chambéry d’Allemand, Brunat, Milesi et Rimboud, Saint Médard en Jalles de Melelia ou Dugrava, Arras de Bernardi et Lameyre, Limoges des Canard, de Auboiroux et Morlaas, Saint Claude de Gilles, Javel ou Natali, Carmaux des Aué, Dalla Riva et de Vas, Mérignac de Trillo, Laussucq ou Garain, Bergerac de Bru et Erbani, Albi de Blach, Neel, Cluzel et Assié, Castelnaudary des Spanghéro, de Condouret et de Vieillevigne, Périgueux de De Goiti, des Montupet ou Veyssiere, Lannemezan de Castéran et Laurent Rodriguez, Mauléon des Etchegaray ou Ithurralde, Langon de Trompesauce, Larrival ou Sauboy, Mimizan de August ou Nadal ou Pau de Bonnemazou, Paparemborde, Bourbon, Loustaudine ou des frères Saux.
Ces noms m’ont tous marqué pour une raison ou pour une autre. Souvent, c’était plus la sonorité du mot qui faisait que je me souvenais d’un joueur. Et plus il me paraissait étrange, mieux je le retenais. J’ai ainsi longtemps connu par coeur tous les noms de joueurs des équipes basques !
Quant aux équipes, plus que leur style de jeu, c’était leur maillot qui me parlait. Mes préférés ont longtemps été ceux à damiers bleus de Bègles ou noirs de Romans.
Mes héros en vert, blanc et rouge du RCN se nommaient Castello, Gozioso, Mejean, Deruydts, les frères Darlet, Corbière, Palmer le Néozed, Atcher, André et Yvan Buonomo, Capelle, Cartier, Eric et Pierre Tissot, le grand Michel ou Bourgade. Ces joueurs, je les voyais à chaque match et à la féria.
J’avais l’impression de bien les connaître. Ce qui n’était pas encore le cas des joueurs de Toulon, qui n’étaient alors que des noms sans visage précis à part Guilbert et Jérôme Gallion qui jouaient pour l’équipe de France. Même si mon père ne loupait aucune occasion de m’amener au stade Mayol dès qu’un match se jouait le même jour que nos visites familiales avec mes grands parents maternels, les joueurs du RCT restaient avant tout des héros mythologiques inaccessibles. C’est peut être ce qui les rendait si impressionnants.
De fait, le coup de foudre est arrivé le jour où j’ai posé le premier pied dans les tribunes du stade Mayol. Comparée au terrain champêtre du stade Kaufman, la cathédrale du RCT se trouvait en plein centre ville dans le quartier populaire de Besagne à deux pas du port et du cours Lafayette. Surtout, l’ambiance y était plus proche des jeux du cirque, que d’un spectable sportif normal.
A l’époque, on chantait Toulon, Toulon, Toulon ou allez les rouges, allez les rouges, allez les rouges et noirs, en hurlant, du début jusqu’à la fin du match. Aller voir un match du RCT était une aventure aussi intense qu’assiter à un opéra de Puccini ou de Verdi au théâtre de Toulon. Les supporters hurlaient leur plaisir ou leur dégout ; surtout ils étaient aussi fins connaisseurs des secrets de la mêlée que des arias de l’opéra italien. Certes, ils étaient chauvins, se foutaient assez largement des attaques de trois quarts, du beau jeu ou du french flair, mais leur passion pardonnait tous leurs excès.
Premières phases finales
Au printemps 79, alors que je vivais encore à Nîmes, nous avions suivi les phases finales du RCT. D’abord à Alès pour assister à la victoire écrasante du RCT 45-21 (8 essais à 3) contre Bourgoin Jallieu. Dans l’équipe des ciels et grenats, on trouvait déjà le grand Marc Cécillon. Il avait d’ailleurs marqué un essai. Il officiait en troisième ligne aux cotés de Guerre et Goyet. Les deuxièmes lignes Julia et Collier, la première ligne Cuny, Benoit-Guérindon et Monticelli avaient offert une belle résistance face aux monstres du RCT. A l’arrière, le joueur le plus étonnant fut le véloce Tourlonnias, mais Colombe, le biterrois Pesteil, Bruno Anne, Douvegheant, Zulin et Bernard étaient aussi de beaux joueurs. Cette équipe avait d’ailleurs un maillot très singulier, avec une bande verticale grenat sur un fond bleu ciel. Etonnant.
Mes héros toulonnais, Montanes, Péliccia, Blachère, D.Lafarge, Kulus, Marot, Jérome Gallion, Bagnaud, Braem, Peronnet, Guilbert, Alliou, Fortias, Bertrand Gallion et Manu Diaz avaient triomphé. Je les voyais de près pour la première fois. Du bord de la pelouse du petit stade d’Alès, Bertrand Gallion et Manu Diaz m’impressionnèrent d’entrée : des lions en rouge et noir. Tous les deux avaient une crinière assez proche et des regards de bête fauve en cage. Quelques années plus tard, j’eu la chance de les rencontrer en ville au Mourillon, le quartier de pêcheur de Toulon. Leur voix et leur attitude était aussi douce que leur jeu était rude. Un paradoxe que l’on retrouve quasi systématiquement en rugby.
Sorti de ce match euphorique, je ne voyais pas comment le RCT ne pouvait pas laminer, écraser le club de coeur de mon père l’AS Montferrandaise. Je les aimais bien les jaunes et bleus, mais pas assez pour les laisser battre mon RCT.
Je partis donc à Valence plus que confiant et habillé en rouge et noir. Sur la route, les voitures étaient toutes habillées comme moi de rouge et de noir, un signe qui ne trompe pas, forcément. J’aurai du me méfier de mon père.
Il y avait au stade Pompidou deux files d’attente pour acheter des places. Mon père prit l’air de rien celle des jaunes et bleus, loin, très loin du flot rouge et noir, que je ne pouvais suivre que de loin. Coincé dans une tribune adverse, j’assistais dépité à la défaite des miens 21 à 14.
Dans ce match, la compo d’équipe n’avait quasiment pas changé : seul Luca avait retrouvé sa place de pilier, poussant Fortias sur le banc. Tout avait bien commencé avec un superbe essai de Péliccia à la demi heure de jeu. A la mi-temps, le RCT menait 7 à 3. C’était sans compter sur la fatidique heure de jeu et les deux essais du fantastique arrière auvergnat Droitecourt, puis du trois quart centre Decotte. Malgré le dernier essai de Montanes, la messe était dites.
J’avais pourtant découvert une superbe équipe, l’ASM : son ailier tyrossais JM Dubertand, Frédéric Costes à l’autre aile, Molenat au centre, l’incroyable charnière Romeu- Y.Lafarge, les frères Cristina et Georges Costes en troisième ligne, le canadien Weber et Gasparotto en deuxième ligne, Fouilloux, Gerbaulet et Boucheix en première ligne. Une superbe équipe qui ne sera éliminée qu’en demi par Narbonne, champion de France cette année là.
Débuts à l’école de rugby du RCT à Toulon
Pour la saison 1980-1981, je déménageais enfin à Toulon. Je pouvais désormais aller voir tous les matchs du RCT. Inscrit dans l’école de rugby du RCT avec M.Kurdian et M. Mayousse comme éducateurs, je vivais de l’intérieur ma passion pour les rouges et noirs.
Bien entendu, je gardais un oeil sur mon RC Nîmois. D’autant que le club avait recruté mon joueur de l’ASM préféré : Pierre Edouard Detrez. Préféré pour plusieurs raisons : son prénon d’abord, son déboulé balle en main lors d’un match que j’avais vu à Marcel Michelin en plein hiver à l’époque des frères Gaby, de Verdy ou Picard. Avec sa barbe à la ZZ TOP, j’étais loin à 12 ans de penser que ce colosse était ingénieur. Preuve que le rugby est vraiment le jeu idéal pour casser les lieux communs et les à priori.
Succèdant aux Jo Fabre, Jean Louis Martin ou Christain Seguin, André Herrero l’ancienne gloire du RCT était le nouvel entraîneur du club. Il amena dès cette saison la rigueur qui manquait au RCT.
A l’intersaison, le RCT avait perdu son centre Jean Paul Ansaldi, parti à Castres, son deuxième ligne Philippe Braem parti à Vienne et Jean Philippe Kulus, Michel et Dominique Lafarge partis à Hyères. Par contre, le club avait recruté un nouveau demi d’ouverture, Christian Cauvy 173 cm 70 kg le Lyonnais venu de Nice, Yan (pilier droit) et Olivier (deuxième ligne) Braendlin revenus de La Seyne, Eric Champ le deuxième ligne centre, puis aile, de La Valette, Christain Crochet l’arrière d’Avignon. André Herrero fit monter en première les jeunes Eric Sellem (ailier) et Gilles Fargues 183 cm 82 kg (arrière).
Je découvris matchs après matchs la rudesse de Jean Michel Bagnaud 185 cm 98 kg (troisième ligne centre), d’Eric Champ 196 cm 99 kg (deuxième ou troisième ligne) le plus guerrier et vaillant des troisièmes lignes, d’Olivier Braendlin (deuxième ligne), de Christian Burchi 180 cm 86 kg (troisième ligne aile), de Manu Diaz 180 cm 98 kg (pilier gauche) ou de Bertand Gallion 177 cm 87 kg (talonneur), la classe d’Alain Carbonel 180 cm 70 kg, de Christophe Gallion 178 cm 78 kg et de Patrice Blachère 178 cm 75 kg, les trois centres, d’Eric Sellem 173 cm 73 kg (ailier), de Thierry Gallian 189 cm 88 kg (troisième ligne aile) et d’Alain Guilbert 196 cm 98 kg (deuxième ligne), la sureté de Christian Crochet 172 cm 78 kg à l’arrière, la puissance de Jean Yves Péliccia 180 cm 82 kg à l’aile, de Jean Michel 188 cm 100 kg et Philippe 187 cm 91 kg Coulais en troisième ligne, la vista et les qualités de meneur d’hommes du demi de mêlée capitaine Jérôme Gallion 172 cm 72 kg, la folie de Gérard Orsini 183 cm 80 kg (trois quart polyvalent) et la sureté à toute épreuve de Serge Luca 175 cm 98 kg, deYan Braendlin 184 cm 96 kg (piliers droits) ou de mon boucher préféré Ferdinand Baldacchino 185 cm 95 kg (pilier gauche).
A cette époque cette équipe me semblait invincible, tant ils étaient conquérants à domicile devant les Imbernon, Allègre, Noguera, Montanes (tiens), Porical, Ros, Goze, Genis de l’USAP, les joueurs de l’ASM rencontrés l’année précédente associés aux jeunes Detrez, Bony, Gaby, Brugiroux, Maurel, Occhini, Sauzade ou Rizon, les Ayral, Blache, Rossignol, Leterre, Juan, Malmartel, Fauvel, Bergeal ou Grandsire de SC Tulle, les Berland, Colglough, Larrieu, Vilquin, Chaumeil ou Barry du SC Angoulème, les Blanco, Mourguiart, Aguerre, Arozarena ou Beraud du Biarritz olympique, les Dintrans, Janeczeck, Trille, Hondagné, Maleig, Sénac, Paul ou Teulé du Stadoceste Tarbais, les Tristani, Rui ou Cot du Castres olympique, les Cederwall, Arrambide, Pelloux, Pastor, Folbaum ou Vachier de l’ES Avignon et enfin les frères Genevois, Di Stéphano, Cuzzocréa ou Bagnarol du Stade Montchaninois.
Le RCT finit premier de sa poule C devant l’USAP, l’ASM, le SC Tulle, le SC Angoulème, le Biarritz olympique, le Stadoceste Tarbais, le Castres olympique, l’ES Avignon et le Stade Montchaninois. J’étais de nouveau parti pour de fructueuses phases finales … stoppées dès les seizièmes par les voisins de Nice (6-15).
Sous l’égide de deux anciens joueurs du club Luca et Péliccia, la saison suivante 1981-1982, fut pire encore, le RCT ne se qualifiant même pas.
Pourtant, le RCT avait réussi à conserver une grande majorité de son effectif (hormis Bagnaud parti à Béziers, Burchi à Vienne ou Olivier Braendlin 196 cm 105 kg de retour à La Seyne). Mieux, le RCT se renforcait avec le recrutement de Thierry Fournier 181 cm 80 kg à Aix en Provence (ailier), Hervé Maurel 180 cm 78 kg à l’ASM (ailier), Patrick Occhini 195 cm 98 kg le toulonnais revenu de l’ASM (deuxième ligne) ou du surpuissant Marco Pujolle 193 cm 105 kg en provenance de Lannemezan (deuxième ligne).
Le club finit à la septième place de la poule A, derrière l’Aviron Bayonnais, l’AS Béziers, le RRC Nice, le CA Brive, La Voulte sportif, le Biarritz olympique et devant le Castres olympique, le FC Oloron et l’ES Avignon.
Maigre consolation: la découverte du phénoménal Aviron bayonnais, du légendaire AS Béziers et du cousin rival de la Méditerranée le RRC Nice. La saison avait aussi été l’occasion de découvrir les Joinel, Genois, Chadebech, Badin, Dales, Modin et Thiot de Brive ou les Clemente, Vinao, Chabat, Uthurry, Lees ou Traille d’Oloron.
Saison 1982 – 1983 : Poule B
La nouvelle saison s’annoncait passionnante. D’une part parce que je retrouvais des clubs qui m’avaient passionnés, l’Aviron Bayonnais, le BO, l’ASB et La Voulte, mais aussi de nouveaux clubs : le Stade toulousain, le FC Lourdes, le Stade montois, le FC Auch ou l’US Montalbanaise.
Le RCT avait laissé partir Jean Marcel Coulais, Guilbert et Baldacchino à Hyères ou Luca à Six Fours, mais il avait recruté le très virulent Gilbert Doucet 185 cm 90 kg à Nice. Va savoir ce qu’il cachait sous son bandage blanc à l’avant bras. Surtout, de jeunes joueurs commençaient à pointer le bout de leur nez : Jehl à l’aile, Bianchi à l’arrière, Sauton la doublure de Jérôme Gallion à la mêlée, Raibaut en première ligne ou Vincent en troisième ligne. Les juniors Roux, Louvet, Casalini ou Capitani étaient prometteurs. L’équipe type avait fière allure et jouait ensemble depuis longtemps.
Les dernières saisons, l’équipe était en général performante en poule. Mais, elle s’appuyait essentiellement sur l’affrontement physique direct, sur la force et le courage de son pack, sur la furia du stade Mayol. Par contre, elle perdait systématiquement en huitième. Quand elle jouait à l’extérieur ou sur terrain neutre, son manque de fond de jeu et de stratégie d’ensemble devenait rédhibitoire.
Avec le recul, je me rend compte que l’attachement que je portais aux rouges et noirs, ce que j’aimais le plus chez eux, la personnalité de cette équipe, représentait le principal facteur limitant du RCT. Le RCT misait tout sur l’affrontement physique et moi le gringalet arrière ou ailier de l’école de rugby, j’adorais ça. De mon point de vu, le RCT était la meilleure équipe en France. La saison 1982-1983 allait en apporter la preuve, enfin je l’espérais.
Le championnat se composait de 40 clubs répartis en quatre poules de dix. Les deux premiers de chaque poule étaient directement qualifiés pour les huitièmes de finale, soit huit clubs en tout. Les clubs suivants jusqu’à la sixième place incluse, soit 16 clubs, se retrouvaient en matchs de barrage. Les huit vainqueurs rejoignaient les qualifiés directs.
Cette saison là, on crut bien revivre un remake de la saison précédente avec une finale Agen-Bayonne. On eut droit à une finale méditerranéenne, avec l’arrivée à son sommet du RRC Nice, qui perdit contre l’ogre, vieillissant, mais toujours debout, l’AS Béziers.
Le 28 mai 1983, tel un éternel recommencemment, les biterrois soulevaient à nouveau le bouclier de Brennus.
Mais la vraie révélation de l’année, c’était bien les azurs et ors du capitaine Eric Buchet 190 cm 90 kg. Les niçois avaient un peu de sang rouge et noir qui coulait dans leurs artères. Leur défaite 6 à 14 avait un gôut d’inachevé. Barthélémy 180 cm 80 kg, Vallet 178 cm 76 kg, Bony 180 cm 80 kg, Trautmann 170 cm 70 kg, Méry 176 cm 74 kg, Pédeutour 170 cm 70 kg, Pierre 169 cm 69 kg, Tordo 185 cm 88 kg, Philippe Buchet 190 cm 92 kg, Orso 192 cm 105 kg, Pelloux 193 cm 100kg, Catoni 190 cm 105 kg, Charpentier 185 cm 100 kg, Bernard Herrero 182 cm 97 kg et Félix 182 cm 95 kg méritaient mieux.
Si les rouges et noirs de la rade ne finirent qu’à la cinquième place de leur poule et se firent éliminer dès le match de barrage par l’USAP (9-13), cette saison fut toutefois passionnante, du 12 septembre 1982, date de la première journée, à la finale du 28 mai 1983. Ceci d’autant plus que le RCT fit une superbe saison de Du Manoir.
Le premier travail avant chaque match, consistait invariablement à ouvrir le Quid pour trouver dans quelle partie de la France pouvaient bien se trouver ces villes aux noms étranges. Je suis depuis incollable en géographie ovale. Pour le reste de la France, ils n’avaient qu’à avoir un club de rugby.
Début de saison prometteur
Première journée : dimanche 12 septembre 1982
J’attendais avec impatience le dimanche 12 septembre, première journée du championnat de France. Toulon recevait un club légendaire, le Football club lourdais, des rouges et bleus que je n’avais jamais vu jouer. J’avais hâte de découvrir leur première ligne de fer Garuet (177 cm 94 kg), Armary (187 cm 90 kg), Crémashi (184 cm 103 kg), Malibert (190 cm, 95 kg) entourant le solide Donzelli (178 cm 88 kg), leur grand deuxième ligne Marchal (194 cm 104 kg) épaulé de Dambax (184 cm 98 kg), l’immense Carpentier (198 cm 100 kg), le longiligne Guinle (193 cm 95 kg) et la terreur Brunat (180 cm 88 kg). Je ne fus pas déçu, le combat fut rude, d’autant qu’à l’arrière il y avait Berbizier (170 cm 70 kg), Moure (178 cm 70 kg), Caussade (176 cm 70 kg), Castéran (172 cm 70 kg), Richard (178 cm 82 kg) et Thierry (178 77 kg) Seguret, Rispal (178 kg 82 kg) ou Rancoule (170 cm 70 kg).
Le RCT triompha des lourdais 16 à 4, la saison était bien partie. Toulouse et Béziers commençaient fort leur saison en battant à l’extérieur les montois et Auch, deux clubs qui allaient vivre une saison difficile. Montauban semblait la révélation de la poule grace à sa victoire contre l’Aviron Bayonnais.
Montauban-Bayonne 21-12 ; Stade Montois – Toulouse 10 – 15 ; Auch – Béziers 9 – 18 ; Biarritz – La Voulte 13-10
Deuxième journée – 19 septembre 1982
Toulon se déplaçait à La Voulte, un club que je suivais depuis longtemps, que ce soit avec le RCT ou Nîmes. Honnêtement je n’avais pas de doute sur la victoire des toulonnais. Mais, c’était sans compter sur des ardéchois survoltés emmenés par une charnière jeune, mais au nom illustre, les frères Cambérabéro, Didier (175 cm 74 kg) et Gilles (172 cm 70 kg). J’aurai l’occasion de les découvrir au match retour, avec les fameux Suchet (188 cm 88 kg), Trzan au nom si étrange (187 cm 90 kg), Jean Luc (178 cm 87 kg) et Gérard (197 cm 105 kg) Giraud, Ducol (176 cm 88 kg) et surtout l’athlétique Averous (188 cm 87 kg) associé à Fabre (173 cm 76 kg), Garnaroli (179 78 kg), Bonnefois (170 cm 73 kg) ou Malosse (173 cm 73 kg).
Le RCT si conquérant à domicile contre Lourdes perdit 12 à 19. De son côté Béziers continuait sa marche en avant en atomisant les montois et le BO gagnait son derby basque à domicile. En fait la surprise de la journée vint du deuxième derby, celui de la Garonne, avec le match nul concédé par le stade.
Toulouse – Montauban 3-3 ; Lourdes – Auch 13 – 9 ; Béziers – Stade montois 54 – 13 ; Biarritz – Bayonne 18-16
Troisième journée – 26 septembre 1982
Toulon recevait un club qui figurait déjà dans sa poule l’année précédente, le Biarritz olympique avec son beau maillot blanc et rouge (en haut). C’était une belle équipe emmenée par son Blanco (185 cm 82 kg), mais aussi Alain (180 cm 77 kg) et Serge (171 cm 72 kg) Mourguiart, Arozaréna (170 cm 70 kg), Bascou (167 cm 65 kg), Camou (16_ cm 66 kg), Pérez (176 cm 71 kg) ou Etchenique (171 cm 72 kg) à l’arrière et Ondarts (176 cm 94 kg), Berraute (177 cm 93 kg), J P Béraud (192 cm 87 kg), Berthoumieu (1992 cm 90 kg), Cassiau (192 cm 90 kg), Hirigoyen (187 cm 87 kg) ou Vasseur (190 cm 90 kg). L’équipe manquait un peu de poids devant (surtout depuis le départ de Haget), mais le match fut particulièrement rugueux.
Toulon l’emportait 19 à 3. Mais, c’est Montauban qui créait l’exploit en battant Béziers et en s’emparant de la première place de la poule, tandis que Auch gagnait son premier match.
Montauban – Béziers 17 – 15 ; Stade montois – Lourdes 21 – 22 ; Auch – La Voulte 25 – 12 ; Bayonne – Toulouse 22 – 21
Quatrième journée : dimanche 3 octobre 1982
Bien relancé au classement, Toulon recevait à nouveau mon équipe basque préférée, l’Aviron Bayonnais. Uun club complet avec des arrières virevoltants et des avants lourds et puissants. L’équipe type, je la connaissais par coeur : Uthurrisq 173 cm 75 kg, Pardo 181 cm 80 kg, Perrier 178 cm 85 kg, Bélascain 181 cm 83 kg, Paredon 172 cm 75 kg ou Lagisquet 182 cm 75 kg, Alvarez 170 cm 70 kg, Pucheu 170 cm 70 kg, Destandau 182 cm 85 kg, Gastambide 188 cm 100 kg, Thicoipe 187 cm 86 kg, Guilleton 186 cm 94 kg, Fabre 193 cm 98 kg, Garat 182 cm 104 kg, Sagarsazu 169 cm 92 kg et Dospital 182 cm 95 kg.
Toulon l’emportait pour la deuxième fois d’affilé et cette fois largement 26 à 7. Les basques m’avaient paru légers, malgré un jeu de passe étonnant. Le RCT se retrouvait propulsé à la première place avec le BO, Béziers et Lourdes.
Lourdes – Montauban 15 – 9 ; La Voulte – Stade montois 22 – 20 ; BO – Auch 12 – 6 ; Béziers – Toulouse 17 – 12.
Résultats automnales inégaux
Cinquième journée : dimanche 10 octobre 1982
Les Toulonnais enfin lancés devaient confirmer chez l’avant dernier de la poule Auch. Un peu trop surs d’eux et sujets à des dissensions au sein même de l’équipe, ils se firent surprendre par une équipe qui finira dernier de la poule, loin derrière ses concurrents. Non seulement ils perdent, mais ils prennent une déculottée mémorable, 6 à 31. Il faut dire que chez les auscitains, il n’y a plus Jacques Fouroux, mais de nombreux joueurs solides et prometteurs, qui étouffèrent le pack toulonnais. A commencer par Sallecanne 183 cm 93 kg, Weidler 188 cm 97 kg, Nart 190 cm 85 kg, Larroussinié 200 cm 100 kg, Ravier 192 cm 90 kg, Dorique 187 cm 94 kg ou Pélissier 178 cm 98 kg. Derrière avec en tête Romulus 180 cm 73 kg, Lombardo 172 cm 73 kg, Dall’Ava 166 cm 67 kg, Boué 170 cm 73 kg, Christian Martinez 174 cm 75 kg ou Marty 166 cm 65 kg, les auscitains ont su concrétiser la domination de leurs avants.
Grace à leur victoire contre La Voulte et la défaite de Béziers à Bayonne, Montauban prend la tête de la poule.
Montauban – La Voulte 34 – 16 ; Bayonne – Béziers 10 – 3 ; Toulouse – Lourdes 18 – 9 ; Stade montois – BO 30 – 13
Sixième journée : dimanche 24 octobre 1982
Après cette défaite cuisante, le RCT devait se racheter et la venue du Stade montois, le dernier de la poule, tombait à pique. De fait les toulonnais n’ont pas eu à forcer leur talent pour l’emporter contre les abeilles, 42 à 10. Les landais récemment montés du groupe B possédaient pourtant de beaux joueurs, dont Laurent Rodriguez le puissant troisième ligne centre aux mensurations impressionnantes 191 cm 107 kg. A ses côtés les Lailheuge 187 cm 96 cm, Vanthournout 184 cm 81 kg, Lucas 185 cm 103 kg, Simon 185 cm 100 kg, Daugreilh 194 cm 110 kg ou Cabannes 172 cm 75 kg ne purent suivrent son sillage. Mais les joueurs les plus remarquables du club restaient les arrières, Bélasco 175 cm 76 kg, Bonnet 179 cm 69 kg, Lom 181 cm 78 kg et Nadal 178 cm 80 kg.
Le RCT retrouvait la tête de la poule avec Béziers et Biarritz.
BO – Montauban 15 – 4 ; Auch – Bayonne 18 – 23 ; La Voulte – Toulouse 10 – 9 ; Lourdes – Béziers 9 – 12.
Septième journée : dimanche 7 novembre 1982
Le RCT se déplaçait chez l’équipe surprise de la poule, Montauban. Tout le monde sentait que le club toulonnais n’était la favorite des pronostics, mais il était hors de question de prendre la même déculotté qu’à Auch. De fait, le RCT perdit, mais de peu 13 à 6. Il faut dire que jusque là les verts et noirs faisaient un parcours presque parfait, dans le sillage de Porcel 182 cm 83 kg, Blanc 180 cm 88 kg, Beaudonnet 181 cm 102 kg, Bonnet 192 cm 100 kg, Delmas 180 cm 92 kg, Duchayne 170 cm 92 kg, Gasparotto 198 cm 104 kgn Saturnin 193 102 kg, Véronèse 190 cm 100 kg, Garrigue 182 cm 90 kg, Galan 193 cm 97 kg ou Bory 182 cm 88kg. Un pack de fer et des arrières mobiles emmenés par Pémeja 170 cm 66 kg, Barrau 176 cm 76 kg, Ostric 17_ cm 77 cm, Cledes 179 cm 75 kg, Fourniols 178 cm 73 kg, futur toulonnais, Calcagno 174 cm 70 kg et Momméja 176 cm 76 kg.
Tandis que Béziers atomisait La Voulte 51 à 7, que les montois battaient Auch 15 à 0 et que Bayonne battait Lourdes 17 à 13, Biarritz créait la sensation en allant battre Toulouse à l’extérieur 9 à 6.
Série de défaites
Huitième journée : dimanche 28 novembre 1982
Cette journée arrivait après une longue pause de trois semaines de la Toussaint. Le RCT était bien placé en quatrième position avec l’Aviron Bayonnais à un point des surprenants montalbanais et à deux de Biarritz et Béziers. L’équipe était irrégulière, mais elle allait avoir la chance de se mesurer à de grosses équipes pour savoir où elle en était : Toulouse à domicile, puis Béziers et Lourdes pour le premier match retour à l’extérieur. Le moins que l’on puisse dire c’est que ces trois matchs furent décevants. Avec trois défaites de suite, le RCT tombait même à la huitième place, à deux points derrière Lourdes et La Voulte, à trois de Toulouse, à quatre de Biarritz et Bayonne, à cinq de Montauban et six de Béziers. Mont de Marsan (deux points seulement derrière) et Auch (quatre points derrière) étaient placés à la neuvième et dixième place.
Malgré une première ligne de fer (Diaz, Gallion, Braendlin), une deuxième ligne (Occhini, Pujolle) et une troisième ligne (Champ, Gallian, Doucet, Coulais) équilibrées, malgré son mentor et capitaine demi de mêlée Jérôme Gallion et Monsieur drop à l’ouverture (Cauvy), la classe de Carbonel et la vista de Blachère au centre, la puisance de Péliccia, la folie de Orsini, la vitesse de Fournier, Maurel et Sellem et la sureté de Crochet à l’arrière, André Herrero n’arrivait plus à trouver la bonne formule. En fait, il fallut attendre l’arrivée de Daniel Herrero son frère et le recrutement d’éléments externes non varois pour donner un seconde souffle au RCT en 1984 puis 1985, jusqu’à aboutir au bouclier de Brennus en 1987. Orso et Trémouille de Nice, Fourniols de Montauban, Melville de Mont de Marsan, conjugués à l’épanouissement de jeunes issus du club ou de la région, Bianchi, Jehl, Jaubert, Louvet et Roux amèneraient au club le petit plus qui manquait.
En attendant en cet automne 1982, Toulon recevait d’autres rouges et noirs, le fameux Stade Toulousain. Sans Rives, mais avec Skréla 186 cm 90 kg, Viel 192 cm 96 kg, Janik 187 cm 98 kg, Maset 187 cm 92 kg, Giraud 190 cm 94 kg, Santamans 177 cm 83 kg, Lairle 184 cm 102 kg, Bentaboulet 176 cm 93 kg, Breseghello 180 cm 96 kg, les frères Portolan Claude 180 cm 97 kg et Gérard 187 cm 102 kg ; avec le duo Martinez 174 cm 78 kg – Rouge Thomas 176 cm 79 kg, Salsé 173 cm 75 kg, Merlos 175 cm 75 kg, Noves 180 cm 82 kg, Husson 170 cm 75 kg et le grand Gabernet 180 cm 80 kg.
Toulouse gagna 8 à 3 à Mayol dans un match fermé et étouffant. Pendant ce temps Montauban allait gagner à Auch 15 à 7, les montois triomphaient de Bayonne 26 à 23, le BO battait l’ASB 12 à 10 et La Voulte triomphait de Lourdes 10 à 3.
Neuvième journée et première journée retour : 5 et 12 décembre 1982
Avec deux déplacements périlleux, les affaires du RCT n’allaient pas s’arranger. Une première défaite à Béziers 15 à 12 laissait espérer un sursaut à Lourdes, qui n’eut pas lieu vec une nouvelle défaite, cette fois plus lourde…3 à 18.
Les autres matchs :
- Montauban – Stade montois 17 – 6 ; Toulouse – Auch 16 – 6 ; Lourdes – Biarritz 18 – 3 ; Bayonne – La Voulte 44 – 21
- Bayonne – Montauban 45 – 4 ; Toulouse – Stade montois 34 – 20 ; Béziers – Auch 36 – 3 ; La Voulte – Biarritz 7 – 6
Relance
Deuxième journée retour : 19 décembre 1982
Cette journée s’annonçait cruciale pour deux raisons. C’était d’abord la dernière avant la trève de Noël et surtout le RCT ne pouvait plus se permettre de perdre. Pour ce onzième match, Toulon recevait La Voulte, une équipe étonnante avec une charnière exceptionnelle, celle des frères Cambérabéro. Les rouges et noirs semblaient tétanisés par l’enjeu et ne gagnèrent que sur le fil, 30 à 27. André Herrero et son capitaine Jérôme Gallion avaient plus d’un mois pour redonner à leur équipe une dimension plus conquérante. Car ses concurrents, eux, n’avaient pas perdu de temps. A commencer par les futurs champions de France, Béziers (victoire au stade montois à l’extérieur 10 à 7), mais aussi Montauban (victoire dans le derby contre Toulouse 7 à 6), Toulouse sixième, Bayonne qui triomphait du BO (13 à 6), des biarrots installés à la quatrième place, Lourdes vainqueur à Auch (9-22).
Troisième journée et quatrième journée retour : 23 et 30 janvier 1983
Avant de recevoir Auch en février, le RCT entamait deux déplacements périlleux à Biarritz, puis à Bayonne. Le risque était grand de perdre deux fois et de voir s’éloigner toute chance de qualification pour les phases finales. Les toulonnais perdaient de peu leur premier match 9 à 7 à Aguilera, mais réalisaient l’exploit de battre l’excellente équipe de Bayonne le week en suivant, 17 à 6. Un match référence qui allait enfin lancer la saison du RCT.
Les autres matchs :
- Béziers – Montauban 27 – 9 ; La Voulte – Auch 26 – 6 ; Lourdes – Stade montois 19 – 13 ; Toulouse – Bayonne 19 – 6
- Montauban – Lourdes 19 – 6 ; Toulouse – Béziers 17 – 6 ; Auch – Biarritz 16 – 14 ; Stade montois – La Voulte 51 – 10
Cinquième journée retour : 13 février 1983
Toulon avait l’opportunité de recoller au groupe des qualifiables et de se racheter de sa cuisante défaite du match aller. Les auscitains furent victimes de la férocité toulonnaise. La victoire sans appel du RCT 49 à 3, sur des auscitains qui ont fini le match à 13, permit aux rouges et noir de revenir à égalité au classement avec Bayonne et de se rapprocher à un point de Toulouse.
Béziers – Bayonne 28 – 6 ; La Voulte – Montauban 3 – 23 ; Lourdes – Toulouse 3 – 0 ; Biarritz – Stade montois 40 – 9
Fin de saison en trombe
Il ne restait plus que 4 matchs au RCT pour entrer dans les six premières places qualificatives. Un déplacement au Stade montois pour commencer (club qui luttait avec Auch pour ne pas descendre), la réception de la révélation montalbanaise, un avant dernier match à Toulouse et enfin une dernière journée à Toulon pour battre l’ogre biterrois. A ce moment de la saison, les deux premières places semblaient promises à Béziers et Montauban, mais tout restait à jouer entre Bayonne, Biarritz, Lourdes, Toulouse, Bayonne, Toulon, voire La Voulte : 6 clubs pour seulemnt 4 places. Le match clef, c’était la victoire dans les Landes, car il fallait aux toulonnais au moins trois victoires pour espérer se qualifier.
Sixième journée retour : dimanche 27 février 1983
Toulon partit dans les Landes avec son équipe type et en espérant que le temps hivernal engourdirait les attaques de Bélasco, Bonnet, Lom et Nadal. Ce fut le cas et le RCT l’emporta, difficilement, 10 à 9 sur les montois. Une belle opération puisque les rouges et noirs rejoignaient Biarritz battue à Montauban 22 à 3 et Lourdes écrabouillée à Sauclières 38 à 9. Sans surprise Bayonne et Toulouse atomisaient respectivement Auch 36 à 0 et La Voulte 30 à 3.
La Voulte éliminée de la course à la qualification, ne restaient plus que 5 clubs pour 4 places.
Septième journée retour : dimanche 6 mars 1983
Toulon ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. La réception de Montauban en maillot blanc à col vert était l’occasion de prouver qu’ils méritaient mieux que ce qu’avait laissé supposé le début de saison. D’ailleurs, il n’y eut pas vraiment de match. Les montalbanais étaient déjà assurés de garder leur deuxième place. Toulon l’emportait largement 27 à 9 et passait à la troisième place de la poule avec les deux clubs basques ; Bayonne réalisant l’exploit d’aller gagner à Lourdes 18 à 14 et Biarritz battant Toulouse de justesse à Aguiléra 19 à 15 . Le Stade montois se sauvait en allant gagner à Auch 19 à 15 et Béziers allait faire match nul 15 à 15 à La Voulte.
Huitième journée retour : dimanche 13 mars 1983
Toulon se déplacait aux Sept-Deniers en savant que Lourdes et Bayonne allaient certainement l’emporter contre La Voulte (victoire 27 à 10) et le Stade montois (victoire 29 à 9). Parmi les potentiels qualifiables, restaient donc Toulouse, et Biarritz qui se déplaçait à Béziers. Si Toulon perdit de peu à Toulouse 19 à 16, les biterrois jouèrent heureusement le jeu en battant Biarritz sur un score sec 18 à 0. Dans un match sans enjeu Montauban se défaisait de Auch 33 à 16.
A une journée de la fin, le classement était le suivant :
1 – 2 Béziers : 42 pts et Montauban 40 pts
3 Bayonne 37 pts
4 Toulouse 36 pts
5 BO, Lourdes et Toulon 35 pts
8 La Voulte 30 pts
9 Stade montois 27 pts
10 Auch 23 pts
Neuvième journée retour : dimanche 27 mars 1983
Béziers étant assuré de conserver, au goal average, sa première place devant Montauban, le déplacement des deux premiers de la poule à Toulon et au Stade montois ne revettait pas d’enjeu sportif véritable. Ce qui donnait un avantage considérable aux toulonnais sur Bayonne qui se déplaçait à La Voulte (qui n’avait certes plus rien à jouer), sur Toulouse qui se déplaçait à Auch (mais un derby reste toujours un derby) et surtout sur Biarritz et Lourdes qui s’affrontaient directement pour la qualification ; avec un avantage aux biarrots qui jouaient à domicile.
Ce match contre Béziers, je m’en rappelle comme s’il s’s’était disputé hier. Avec mon équipe des minimes du RCT, je faisais la haie d’honneur pour la rentrée des joueurs sur le terrain. A cette époque la sortie des vestiaires s’apparentait plus à un lâcher de taureaux qu’à autre chose. Je garde encore le souvenir du visage tendu et concentré des rouges et bleus d’abord et des rouges et noirs ensuite au moment où ils se sont élancés groupés sur la pelouse.
Remonté rejoindre mon père dans les tribunes, je me disais que ce match n’était finalement pas gagné d’avance. Le RCT mis une mi-temps, comme souvent à cette époque, pour me faire mentir et gagner 27 à 14.
Dans le même temps, Toulouse se défaisait de Auch 17 à 10 et Bayonne de La Voulte 22 à 15. La dernière place qualificative se jouait donc comme prévu entre Biarritz et Lourdes. Personnellement, je préférais Lourdes car j’avais adoré leur jeu de trois quart. Les basques subirent l’affront de perdre leur dernier match à domicile 13 à 18 / Lourdes était la dernière équipe qualifiée de la poule.
Le classement final était le suivant :
1 Béziers : 43 pts, qualifié direct : affronte le vainqueur de Toulouse – Oloron
2 Montauban 41 pts, qualifié direct : affronte le vainqueur de Bayonne – Tulle
3 Bayonne 40 pts, 10 ième au classement national : barrage contre Tulle 23 ième au classement national (sixième de la poule A)
4 Toulouse 39 pts, 14 ième au classement national : barrage contre Oloron 19 ième au classement national (cinquième de la poule A)
5 Toulon 38 pts, 22 ième au classement national : barrage contre l’USAP 11 ième au classement national (troisième de la poule D)
6 Lourdes 38 pts, 18 ième au classement national : barrage contre Angoulème 15 ième au classement national (quatrième de la poule A)
7 Biarritz 36 pts
8 La Voulte 31 pts
9 Stade montois 30 pts
10 Auch 24 pts
Sans briller particulièrement, le RCT avait rempli sa mission : se qualifier pour les phases finales du championat de France. Cerise sur le gâteau, elle était aussi qualifiée pour les phases finales du Du Manoir.
Phases finales du championnat de France
Seizièmes de finales
Toulon rencontrait une équipe de l’USAP que j’avais déjà vu jouer. Une belle équipe fière et rugueuse, comme les toulonnais. Sauf que cette année là, les catalans avaient un fond de jeu supérieur à celui du RCT. La défaite, suivie de loin à la radio, 13 à 9 n’était pas si étonnante.
J’imaginais mes rouges et noirs affronter le grand Imbernon 199 cm 108 kg et son compère Campredon 192 cm 97 kg, les frères Goze, Jean 182 cm 95 kg et Pierre 178 cm 95 kg, Noguera 172 cm 85 kg, Genis 180 cm 84 kg, Sicre 190 cm 92 kg ou Allegre 188 cm 92 kg. Sans parler derrière du plus toulonnais des catalans Montanès 173 cm 72 kg, de Bourret 183 cm 82 kg, Lopez 168 cm 70 kg, Enrique 176 cm 78 kg, Masforme 172 cm 75 kg, Mérou 178 cm 75 kg ou Paulo 170 cm 72 kg.
Phases finales du Du Manoir
Le RCT fit heureusement un superbe parcour en phases finales du Du Manoir. J’assistais même à Armendie au huitième de finale remporté contre La Rochelle 25 à 3. Les joueurs avaient une certaine trotte à parcourir avant de se retrouver sur la pelouse. Cela laissait du temps pour les voir marcher. Les rochelais avec leur superbe maillot jaune-orange et noir me paraissaient particulièrement remontés. Il le fallait pour affronter le pack toulonnais. Dans cette équipe maritime de l’Atlantique, deux joueurs m’avaient épatés : le filou et costaud demi de mêlée Jean Pierre Elissalde 175 cm 80 kg et son compère Jean Charles Le Bouhris 178 cm 72 kg. L’ensemble de l’équipe était plutôt légère, mais accrocheuse et ne voulait rien lacher contre une équipe supposée supérieure. Désiré 181 cm 78 kh, Daguzan 170 cm 72 kg, Paillaugue 170 cm 68 kg, Uthurry 180 cm 75 kg, Rathery 178 cm 77kg, Guigou 192 cm 85 kg, Renaud 188 cm 98 kg, Dieu 174 cm 80 kg, Bouron 190 cm 95 kg, Charbonneau 182 cm 94 kg, Graton 189 cm 100 kg, Ramade 189 cm 100kg, Gibouin 184 cm 87 kg, Lescamel 183 cm 93 kg ou Piaud 174 cm 80 kg étaient vraiment de beaux joueurs.
Le quart de finale gagné difficilement contre Biarritz appuya encore plus la tête des basques sous l’eau. Je ne pu assister ni à la demi finale contre Tarbes, ni à la finale qui suivit contre Agen.
La victoire contre Tarbes n’était pas un mince exploit. Le Stadoceste avait fini deuxième de la poule C du championnat de France. Avec De Ines 192 cm 100kg, Sénac 193 cm 102 kg et Maleig 192 cm 103 kg, elle avait une superbe deuxième ligne. Sans compter que l’équipe était bien emmené par son talonneur Dintrans 180 cm 92 kg, par les jeunes Janeczeck 190 CM 90 kg ou Hondagné en 9, 178 cm 76 kg. Avec Trille 178 cm 78 kg, elle avait un ouvreur expérimenté pour mener son jeu.
Le RCT jouait donc une finale, celle du Du Manoir, le 4 juin 1983 contre Agen. Une finale que je suivais à la radio. Quelle frustration à la fois d’être si loin de cet évènement, mais en plus de perdre. Ce match fut qualifié de catastrophique par les médias. Un match houleux et explosif. Toulon écrivait-on avait cédé à son penchant pour l’aggressivité. Le score, 29 à 7, était sans appel. Il faisait d’autant plus mal aux toulonnais qu’Agen était alors considéré comme le club de la Fédération, celle d’Albert Ferrasse son président et ancien joueur du SUA.
Je dois reconnaître qu’à lépoque je n’appréciais pas ce club. C’était en partie immérité tant les talents de Sella 180 cm 80 kg, Mothe 180 cm 80 kg, Delage 175 cm 76 kg, Vivies 176 cm 82 kg, Dubroca 177 cm 95 kg, Delbreil 184 cm 90 kg, Gratton 186 cm 90 kg ou Erbani 194 cm 96 kg étaient éclatants. Mais moi, postes pour postes, je préférais Carbonel, Blachères, Cauvy, Bianchi ou Crochet, Braendlin, Doucet, Coulais et Champ.
Feuille de match
Pour Agen 5 essais : Delbreil, Lavigne, Delage, Renaud et Mothe, 1 pénalité et 3 transformations de Viviès
Pour Toulon : 1 essai de Fargues, 1 drop de C. Gallion
Agen : Viviès, Renaud, Sella (puis B.Tolot), Mothe, Lavigne, (o) Delage, (m) Llop, Delbreil, Erbani, Gratton, Rivière, Pujade, Dubroca (cap), Dupont puis Nascinbene), Mazzer
Toulon : Bianchi, Pellicia, Carbonel, Blachères, Fargues, (o) Ch Gallion, (m) J. Gallion, Doucet, Champ (puis Gallian), Coulais, Pujolle, Occhini, Raibaud (puis Braendlin), B. Gallion (cap), Diaz
Toulon : Bianchi, Pellicia, Carbonel, Blachères, Fargues, (o) Ch Gallion, (m) J. Gallion, Doucet, Champ (puis Gallian), Coulais, Pujolle, Occhini, Raibaud (puis Braendlin), B. Gallion (cap), Diaz
Epilogue
A la fin de la saison 82-83, André Herrero arrêta définitivement d’entraîner. Ses qualités de formateur, son exigence et son aura avaient lancé le RCT sur la bonne voie. Son frère, Daniel, continua son oeuvre pour amener le RCT sur le chemin du bouclier de Brennus.
La saison suivante le RCT finissait quatrième de sa poule, battait Brive en seizième de finale, 21 à 9, mais échouait encore une fois en huitième de finale contre Grenoble ( 15-3 ; 4-6). Tiens, tiens …
La saison 1984-85 fut par contre celle du renouveau. Le RCT termina à la deuxième place de sa poule derrière Nice. Elle passait enfin le stade des huitièmes en éliminant le Stade aurillacois, 6 – 21 et 32 – 15, puis Nice 19 à 9 en quart et Lourdes en demi 6 – 3.
Le RCT jouait à nouveau une finale le 25 mai 1985. Perdue 36 à 22 après prolongation, elle laissa un goût amer à toute une génération de joueurs, particulièrement Occhini, Coulais, Doucet, Fournier, Blachère, Salvarelli et Fargues pour qui l’occasion de toucher le bouclier ne se représenterait pas.
Pourtant ce jour là, Bianchi, Jehl, Carbonel, Cauvy, J. Gallion, Champ, Pujolle, Braendlin, B.Herrero, Diaz et leur entraîneur Daniel Herrero prenaient d’ors et déjà rendez vous le 2 mai 1987 avec le Parc des Princes.
Mais, c’est une autre histoire.
Le rugby varois
Mon père aimait tellement le rugby, que les weeks end sans match à Mayol, nous allions au stade du Pyanet, rebaptisé depuis stade André Véran, voir les matchs du RC Hyèrois qui jouait à l’époque dans le groupe B.
Je retrouvais l’ambiance champêtre du RC Nîmois. Les joueurs s’échauffaient derrière le satde à côté des spectateurs. On trouvait dans l’équipe certaines anciennes gloires ou jeunes issus du RCT : Baldacchino 186 cm 104 kg, Farrugia 181 cm 90 kg, Guilbert 196 cm 105 kg, Alliou 198 cm 105 kg, Peronnet 182 cm 85 kg (formé à Hyères), Weis 178 cm 90 kg, Jean Marcel Coulais 189 cm 98 kg, Kulus 167 cm 64 kg, Loiseau 179 cm 72 kg, Lafarge 178 cm 78 kg ou encore Edmond Jorda et André Véran les entraîneurs. Mais il y avait aussi d’anciens dijonnais, niçois, grenoblois ou des joueurs du cru : Blanc 179 cm 86 kg, Vacchino 182 cm 94 kg, Parodi 182 cm 97 kg, Valmalette 198 cm 95 kg, Santiago 188 cm 100 cm, Ferry 184 cm 83 kg, Bourgeois 188 cm 98 kg, Demarle 178 cm 82 kg, Négroni 171 cm 73 kg, Mattéoli 181 cm 83 kg, Prats 180 cm 72 kg, Piquet 178 cm 82 kg ou Mansoun 180 cm 80 kg. Ils seraient bientôt rejoint par Pommier 183 cm 78 kg et Kerjean 172 cm 72 kg de Grenoble, par Porte 180 cm 81 kg de La Voulte et par d’autres toulonnais Orsini, Gallian ou Burchi.
Pour être honnête si ce n’est le superbe maillot jaune et bleu foncé, le style de jeu du RCH ne me dépaysait pas trop de celui des toulonnais. Les hyèrois fraichement montés de seconde division firent une superbe saison pour finir à la douzième place à l’échelon national. Ils avaient pourtant une belle poule avec les habitués de la première division Avignon, Mazamet et Thuir. Le club finit troisième de la poule F derrière Castelnaudary, premier, Chateaurenard deuxième ; devant Thuir, Mazamet, Decazeville, les voisins Seynois, Carmaux, Pézenas et donc Avignon.
Les voisins seynois justement ne se qualifièrent pas. ils avaient pourtant une belle équipe avec Albertini 167 cm 72 kg, Balayer 177 cm 80 kg, Augé 182 cm 80 kg, Jeff 182 cm 84 kg et Michel 171 cm 70 kg Carbonel, Gérard Mousain 173 cm 70 kg, Peron 175 cm 78 kg, Bersano 177 cm 78 kg, Guilloteau 175 cm 76 kg, Bibicu 174 cm 72 kg, Guilpin 165 cm 63 kg, Jean Archippe 180 cm 80 kg, Voltz 188 cm 83 kg, Valéri 184 cm 87 kg, Patrick Gueit 184 cm 90 kg, Rossa 189 cm 95 kg, Broussal 190 cm 105 kg, LLorente 188 cm 90 kg, Corbani 195 cm 101 kg, Comminge 193 cm 104 kg, Olivier Braendlin 195 cm 106 kg, Muesser 177 cm 93 kg, Feldis 185 cm 98 kg, Sargentini 174 cm 90 kg ou Marc Archippe 178 cm 86 kg. Sans parler des jeunes Saint Sardos, Candéla, Viale, Magro, Hémery, Collin, Douzant, Llopis, Ségura, Nussbaum, Dulas, Racine, Calabrese, Georges, Valverdet qui pointaient leur nez et allaient intégrer rapidement l’équipe première.
Hyères gagna son match de barrage contre l’équipe de Gilbert Genevois 188 cm 102 kg, Bobichon 170 cm 69 kg ou Roland Folbaum 175 cm 92 kg, Annecy, 12 à 9.
J’étais présent au stade Marquet à La Seyne pour la réception de Saint Jean de Luz (match aller des huitièmes de finale). Les hyèrois perdirent à domicile 6 à 10 face à une superbe équipe basque au non moins magnifique maillot aux couleurs du pays basque. Le jeu des lignes arrières du SLJO était bien plus complet : Bilbao 182 cm 82 kg, Billac 176 cm 78 kg, Chapeltéguy 170 cm 72 kg, Emparan 174 cm 74 kg, Mugica 183 cm 85 kg, Otazo 170 cm 72 kg, Etcheveste 174 cm 72 kg ou Lecuona 165 cm 66 kg.
Je me rappelle encore du combat des avants fous furieux et rageurs du RCH. Ils avaient dominé les Urtizverea 177 cm 99 kg, Zapiain 175 cm 83 kg ou Duplaissy 193 cm 102 kg.
C’est d’ailleurs le pack des hyèrois qui eut raison des basques au Pavillon bleu. Grace à leur victoire à l’extérieur 9 à 3, le RCH obtenait le droit d’affronter les ogres de Montchanin. Match gagné 6 à 3, l’équipe ne perdrait qu’en demi finale contre le Paris Université Club.
Elle gagnait le droit de jouer la saison suivante en première division pour affronter Toulon en seizième de finale en 1987. Mais ceci est aussi une autre histoire.
Mais dans le var, il n’y avait pas que ces trois clubs que nous allions voir ! Nos dimanches étaient bien remplis.
Souvenirs souvenirs!!!
Chapeau pour ces récits de la planète ovale avec force détails.
Je ne me souviens pas du millième de ce que tu nous racontes.
Et parfois un nom une image une action un essai surgissent devant les yeux.
Bravo pour ce travail méticuleux.
Waouhhhh, compte-rendu remarquable. Je me suis vu, à l’époque (Aviron Bayonnais) avec mon nom mal orthographié « Cabannes »… J’ai eu le plaisir de jouer quasiment tous les matches de poule, mais les phases finales m’ont relégué sur le banc. C’est ainsi. Autre époque, autre vie.
Le XV ne pourra pas survivre longtemps, à des règles (remplacements) et un arbitrage laxiste (phases de ruck), quant à son modèle économique, que tu traites remarquablement, il est à reconsidérer…
A voir. Tant qu’il y a de la vie, ….
Bonne fin de semaine.
Passionnant à lire en cette période de disette rugbystique !!! bravo pour ce travail littéraire . Il est certain que beaucoup de choses changeront au terme de cette situation de confinement sanitaire . Nous ne pouvons donc, en cette situation ,que réfléchir par la force des choses, au présent et à notre avenir « terrien » surtout sans occulter le passé qui est notre expérience commune .
Bien à toi et bonne fin de journée
Quel beau boulot, moi qui suis né à 50 mètres de mayol en 1960 et qui suis le rct depuis toujours, plein de souvenirs sont revenus en lisant cela.
De plus je me suis souvenu de plein de mecs avec ou contre qui j’ai joué dans ma jeunesse au rct et à l’usam Toulon.merci.
Beau reportage sur le rugby d’avant !
Celui de Toulon et du Var.
Avec les derniers mots du commentaire de Gilly, qui cite l’USAM Toulon.
C’est dans ce club que j’ai joué et qui n’est plus.
J’y ai pratiqué Gymnastique et Athlétisme dans les années 50, puis rugby lors des années 60.
En junior, le RCT était notre adversaire , Puis en senior nous rencontrions le grand RCT pour leur premier match de reprise. au tout début de saison.
Là nous affrontions avec fierté les : Aldo Gruarin, André Herrero, Jo Maso, Christian Carrère …
De retour en France lors des années 80, habitant la région Niçoise c’est Nice que je supportais avec ferveur, ils étaient tant Toulonnais.
Bravo vraiment complet ,avec un peu de chance on aurais pu se rencontrer ,je jouais à Lavelanet la saison 76-77 quand Nimes était dans notre poule ,mais j’étais absent à Nimes 9à9 et l’année d’après j’ai fait mon dernier match à Toulon et j’avais en face de Loiseau que tu cites …que de souvenirs .Le hasard fait aussi que j’ai fait mon armée à Bègles ,74-75 et j’allais m’entrainer avec eux en semaine ,je jouais à l’époque à Saint Girons ,souvenir de tous ces joueurs que je badais ,Berrouet, Gesta-Lavit ,Tarzan Swierczinski ,Pedeutour qui débutait ,Larraga ,Crampagne un Fuxéen èxilé .Merci ,mais qu’elle mémoire …
Bonjour
Je suis un ancien talonneur de st jean de luz et je faisais partie de l’équipe éliminée en huitième par hyeres tu as fait une erreur nous avions gagné 10 à 6 à tyrosse le match aller et perdu à la seyne 10 à 6 le match retour avec un arbitrage scandaleux de Matheu (père) je m’appelle Bruno Giret et je précise que notre centre Michel Billac avait arreté sa carrière , le talonneur de Hyères s’appelait Weiss !
super j ai joue en cadet avant beaucoup de ses stars gallion, champ, ect…mais j ai aussi une pensee pour
marie ,les freres carbo, jf etautres toute ma jeunesse, je prepare en ce moment un tee shirt collector
avec tous les noms de toulon, je pense aussi a luca, fortias, pellicia denis avec qui j ai debute a mayol,sous la coupe de archippe,baldacchino, mes idoles de l epoque etaient carrere, herrero, mouysset,bos,gosso
marie,laboure,delaigue le pere,enfin j ai les frissons quand je pense a cette epoque, ou l ecchauffement
se faisait derriere la tribune finale….mon pere etait fou de cette epoque, avec le pere meyrieu dans les
tribunes qui jouait de la trompette la folie j en pleure bises a tous allez toulon
Superbe récit qui nous emplit de nostalgie… De quels ouvrages sont issues vos reproductions de livres ?
Merci. C’est tiré du journal l’équipe, un hors série annuel.
Bonjour,
superbe travail je suis tombé dessus par hasard et j’adore.
On a à peu près le même âge et j’ai la même passion pour mon club de toujours le BO.
On a aussi appris la géographie de la même manière. …
J’ai pas mal de souvenirs avec le RCT en fait.
Une de mes premières grandes joies de supporter c’est en 1982.
Lors de la dernière journée le BO recevait le RCT pour la qualification.
Il faisait beau, Aguiléra etait rempli à ras-bord et à cette époque les gosses que nous étions avaient le droit de s’asseoir sur la pelouse devant les pesages.
On pouvait voir les courses de Serge Blanco de près et la tension sur les visages des avants avant les mêlées ou les touches. Quelle chance nous avions.
Comme dit dans le résumé de la saison 1982 c’est le BO qui se qualifia en battant le RCT 24 à 13.
J’ai le souvenir de la clameur de la foule lors de l’essai de la délivrance et de Jérôme Gallion sorti sur civière après avoir percuté le poteau probablement en voulant empêcher l’essai.
Me rappelle aussi le match de 1983 gagné 9 à 7 .
Je pense que c’est le match le plus heurté
que j’ai vu à Aguiléra.
Y avait du guerrier là. .
Vous m’avez rappelé cette funeste dernière journée et la défaite contre Lourdes à la maison sur un contre dans les dernières minutes.
On avait espèré en vain l’annonce par les hauts parleurs d’une victoire biterroise. .
J’avais les larmes aux yeux en quittant Aguiléra.
Que de souvenirs
Je sens que je vais repasser souvent ici.
Bravo.