Les rucks vont-ils tuer la mêlée et donc le Rugby ?

Le Rugby à XV est devenu en 20 ans de professionnalisme un business qui rapporte gros à une minorité de personnes. Le monde du spectacle, les entrepreneurs et les médias ont été attirés initialement par ce sport pour ses célèbres valeurs (combat collectif, courage, respect et solidarité). Ces mêmes valeurs que paradoxalement le professionnalisme détruit peu à peu. L’âme du Rugby, sa culture et donc sa raison d’être se perd dans les méandres de la rentabilité financière. Le jeu de Rugby ne ressemble plus à rien de connu. La preuve par les chiffres.

La mêlée au rugby : une gigantesque secousse sismique entre deux judokas à 8 têtes

Le séminaire des entraîneurs organisé par Tech XV et son institut de formation IFER du 18 au 21 décembre 2016 à Villard de Lans a connu un moment d’anthologie lors de la conférence interactive au sujet des bases techniques de la mêlée. Les débats furent menés par les experts Jean Marc Béderède, Serge Lairle et Nicolas Barbaz et ponctués des avis pertinents de l’arbitre Alexandre Ruiz et du DTN Didier Retière. Historiquement, le rugby européen a toujours préservé une place privilégiée à cette phase de jeu si singulière. Est-ce toujours le cas dans notre Rugby Spectacle moderne ? Malheureusement non.

Les différentes caractéristiques du jeu des clubs du top 14

La superficie de l’Ovalie est plutôt réduite, le rugby n’est mondialisé qu’au tiers. Mais son image s’est internationalisée grâce à la télévision. Pourtant, ce succès médiatique entraîne une uniformisation de ce jeu afin de le rendre plus compréhensible et spectaculaire. Les équipes de rugby y perdent-elles leur âme et leur personnalité ? Tentons de dégager les caractéristiques des équipes du top 14 en 2015-2016.

La touche et l’alignement au rugby : un ballet silencieux savamment chorégraphié

Tout supporter ou connaisseur de rugby ne peut que rester émerveillé devant le magnifique spectacle que représente la touche au rugby. La conquête collective et aérienne du ballon de rugby est un véritable ballet silencieux, mélange de corps qui se déplacent verticalement ou horizontalement le long d’une ligne imaginaire, l’alignement, et de regards qui scrutent les intentions adverses. Le maître de ballet n’est autre que l’entraineur des avants : à l’UBB il se nomme Régis Sonnes.