XV de France recherche désespérément des joueurs dans le TOP 14

Les conventions LNR-FFR successives ne font qu’illustrer la célèbre fable du scorpion et de la grenouille. Au milieu de la rivière, le scorpion finit toujours par tuer la grenouille : une question de caractère. Dans les faits, le TOP 14 ne laisse qu’un ridicule espace de jeu aux joueurs formés en France, et ce malgré l’étendu de leurs talents. Le succès de l’équipe de France des moins de 20 ans championne du monde 2018 est le témoin de l’excellence de notre formation). Au bout du chemin ovale, c’est le XV de France qui, encore une fois, en pâtit.

Paris, 20 août 1996, crépuscule du rugby français

Le 15 juin 1996 à Albi lors d’une assemblée houleuse la FFR décida de créer la Commission nationale du rugby d’élite (CNRE) présidée par l’ancien parachutiste expert-comptable Séraphin Berthier, ancien trésorier du FC Grenoble. Mais cette commission pris rapidement pour mission de mener un combat interne secret contre la FFR, contre le jeu de Rugby amateur, bref contre l’Histoire, au profit des intérêts particuliers des clubs. 

Fédérale 1 : to be PRO or not to be PRO

La fédérale 1, réformes après réformes, demeure une compétition hybride manquant terriblement de cohérence et de stabilité. Ainsi, ce championnat rassemble-t-il au moins trois mondes. Celui des clubs pré-professionnels, celui des clubs amateurs et entre les deux celui des clubs semi-amateurs ou semi-pro, selon le point de vue.

A la recherche de l’intérêt sportif perdu du jeu de Rugby : 1 la Pro D2

La proportion de clubs obtenant des résultats sportifs correspondant à leur budget varie très peu selon les niveaux de championnats et les poules auxquels ils appartiennent. Les poules 2 et 3 de la fédérale 1 restent indécises, mais du TOP 14 aux autres poules de la fédérale 1, en passant par la PRO D2, les gros budgets se battent entre eux, laissant les autres clubs lutter pour ne pas descendre.

L’argent tue la glorieuse incertitude du jeu de Rugby

Dis moi quel est ton budget, je te donnerai ton classement. Tout n’est pas si simple heureusement, mais comme pour le football, la logique financière prédit de plus en plus souvent les résultats sportifs des clubs de rugby. Bien entendu, le phénomène n’est pas nouveau, mais l’évolution du fonctionnement budgétaire des clubs de rugby fait que, du TOP 14 à la fédérale 1, le suspense concernant l’attribution des premières et des dernières places n’existe quasiment plus.

Emission 100% RUGBY épisode 1, saison 1 en Podcast

Au programme du 1er épisode :

– Retour sur la liste de Guy Novès avant France – Nouvelle-Zélande
– la compo et les chances du XV face aux All Blacks
– la FFR : Laporte met-il trop de pression sur le sélectionneur ?
– les Black : pourquoi sont-ils si forts ?

La mêlée : Romain Amalric (journaliste et animateur), Philippe Kallenbrunn (journaliste collaborant au Figaro et au JDD, auteur du livre « Peur sur le rugby ») et Frédéric Bonnet (auteur du blog rugby en mêlée et correspondant pour le journal Sud Ouest), produit par Bruno Constant.

L’Histoire symbolique des poteaux de rugby en H

Par Frédéric Bonnet Les symboles du jeu de Rugby : Partie I     Il suffit d’observer des enfants organiser un matcH de rugby dans une cour d’école ou sur un terrain vague pour comprendre que la condition sine qua non à toute partie passe obligatoirement par la recherche d’un ou de deux buts. Ce […]

Les blessures récurrentes du rugby professionnel

La fracture ouverte de la malléole de Camille Lopez a choqué tous les amoureux du rugby. Les commotions cérébrales à répétition font parler d’elles à longueur de journées. Certains joueurs comme Darly Domvo passent plus de temps à se soigner qu’à jouer au rugby. Est-il normal qu’une personne se blesser aussi souvent en pratiquant son métier ? Non, bien entendu. Combien sont-ils chaque journée à ne pas pouvoir jouer à cause d’une blessure subie à l’entrainement ou en cours de match ? Beaucoup trop. 

Le Rugby des cafés et des bistrots

Alors que le jeu de Rugby anglais est frappé au coin du classicisme et appartient tout entier à l’aristocratie estudiantine, aux publics schools et aux grandes universités prestigieuses, son héritier et rival français siège au sens propre et figuré beaucoup plus modestement dans des cafés, des bistrots, des bars, des brasseries, voire des hôtels : des lieux bien plus populaires. Enfin siégeait, car depuis 1995-1996 et l’arrivée du professionnalisme, les clubs de rugby pro appartiennent désormais à des consortium plus difficilement localisables. Il n’en reste pas moins que les clubs français demeurent la cellule vivante du rugby français. Chacun des 1885 clubs français représente un modèle réduit de la société qui l’a inventé. Avec le stade, le lieu  de rencontre de cette mini-société ovale est le café : une spécificité française.

Quelques vérités à propos de l’électrocardiogramme (ECG), du rugby et du sport en général

Un corps sain pour un esprit sain. De multiples études mettent en lumière les biens faits indéniables de la pratique régulière d’activités physiques et sportives sur la santé. Pour s’assurer que les futurs joueurs ne présentent pas de contre indication à la pratique sportive, des examens pour obtenir un certificat médical sont un passage obligatoire et obtenir une licence fédérale. C’est le cas dans tous les sports.

En vingt ans de professionnalisme le rugby a perdu presque tout son crédit social, éducatif et surtout sanitaire. Les affaires de dopage enterrées maladroitement, les commotions cérébrales à répétition et surtout le sentiment que le monde de l’Ovalie a décidé de sacrifier le corps des joueurs sur l’autel du CAC 14. Thomas Arnold grand codificateur du jeu de Rugby doit se retourner dans sa tombe.

Depuis cet été, l’arrêté du 24 juillet 2017 met en émoi le monde du rugby. Le ministère de la santé associé à celui des sports a décidé de rajouter la réalisation d’un électrocardiogramme (en plus de l’interrogatoire individuel et familial et de l’examen jusque là suffisants) au certificat médical nécessaire pour obtenir une licence à la FFR.  Et ce pour tout joueur à partir de 12 ans, tous les trois ans jusqu’à 25 ans, puis tous les cinq ans .

Qu’en est-il de l’utilité, du cout et de la praticabilité de ce nouvel examen. Surtout, pour quelle raison n’est-il réservé qu’à certains sports jugés à risque (la plongée subaquatique, l’alpinisme au-dessus de 2500m d’altitude) et donc le rugby à VII et à XV ?