Les nouvelles substances dopantes en rugby et dans d’autres sports collectifs : pas vu, pas pris ?

De tout temps le dopage a suivi de très près les progrès réalisés dans le domaine médical et pharmaceutique. Ainsi régulièrement, de nouvelles substances ayant des potentialités dopantes ou masquantes viennent augmenter la liste des substances et méthodes interdites. Toutefois, une des particularités du dopage réside dans le fait que l’arrivée de nouvelles substances ne chasse pas l’usage des plus anciennes :  les anabolisants, amphétamines, cocaïne, corticostéroïdes, narcotiques, canabinoïdes, hormones de croissance, testostérone, EPO et autres diurétiques ne sont pas prêt de disparaitre. Mais la quête perpétuelle de performance pousse les dopeurs et les dopés à se tourner vers des substances médicamenteuses non encore commercialisées tout simplement parce quelles ne sont pas encore détectables. Pas vu, pas pris !

CHE GUEVARA joueur de rugby et révolutionnaire

N’en déplaise aux thuriféraires du rugby professionnel qui ne prônent que le spectacle et le profit, le jeu de Rugby se nourrit en permanence de ses différents et nombreux rituels ou symboles. Ceux-ci n’ont pour but que de ranimer et renforcer le récit fondateur du jeu de Rugby codifié par Thomas Arnold au XIX è siècle dans l’Angleterre victorienne et aristocratique. Depuis sa naissance, l’esprit et le sens de ce jeu sont ainsi incarnés par des figures héroïques. Leurs aventures sont narrées par les plus grands écrivains du XXè et du XXIè siècle. Il est un héros rugbystique plus méconnu que les autres. Il nous vient de l’autre bout du monde, en Argentine : il se nomme Ernesto Guevara de la Serna, dit le Che Guevara.

Le jeu de Rugby peut-il vraiment être professionnel ?

Le Rugby est l’exemple archétypal de ces querelles stériles qui voient s’affronter les thuriféraires du TOP 14 à ceux qui le rendent responsable de la dégringolade apparemment inexorable du niveau de jeu du XV de France : c’est tout simplement que l’on ne parle pas du même sport, il est vrai pourtant souvent pratiqué par les mêmes athlètes… En d’autres termes on ne peut pas avoir un Rugby professionnel riche qui attire les stars de la planète entière ET une équipe de France de Rugby dominatrice. Et vice versa.

En 2017-2018, le recrutement de joueurs de rugby formés en France revient à la mode dans le marché des transferts

La qualité de visionnaire d’un dirigeant de club de rugby se mesure avant tout à sa capacité de jugement, de prévoyance et d’anticipation de l’avenir du monde du rugby. La toute nouvelle réforme des licences de couleur du championnat fédéral, décidée par la gouvernance de la FFR menée par M Laporte, semble déjà avoir des répercussions sur le marché des transferts de joueurs du TOP 14. Ce nouveau système, qui prévoit de limiter d’ici 2020 le nombre de joueurs non sélectionnables en équipe de France à cinq par feuille de match, pousse enfin les recruteurs à engager majoritairement des joueurs formés en France. 

Les effets délétères à court et moyen terme pour la santé de nos joueurs de rugby des commotions cérébrales

Le jeu de Rugby ne peut pas être professionnel. Le sport spectacle divertit certes les foules, enrichit certaines entreprises (retour sur image…) ou engraisse quelques personnalités ou joueurs. Mais, il détruit à petit feu la santé de ses pratiquants. Les commotions cérébrales à répétition sont des bombes à retardement dont on commence à mesurer les effets délétères gravissimes.

Stop à la marchandisation des joueurs de Rugby, redonnons du temps de jeu aux jeunes joueurs formés dans les clubs

La FFR a décidé la suppression des licences de couleur du championnat fédéral pour les remplacer par une licence à lettres. A terme, ce nouveau système étendu au rugby pro (TOP 14 et PRO D2) devrait limiter d’ici 2020 le nombre de joueurs non sélectionnables en équipe de France à cinq par feuille de match. Les plus réticents vont arguer que la loi Cotonou ou l’arrêt Bosman nous interdisent de le faire. C’est faux. La conséquence immédiate sera que le temps de jeu des jeunes joueurs formés par les clubs français augmentera très largement. Il ne restera plus qu’à modifier les règles du TOP 14 (prime à l’offensive comme dans les championnats de l’Hémisphère Sud) pour remettre le rugby français au niveau des standards internationaux.

Pour un avenir économique harmonieux du Rugby : lutter contre sa financiarisation

Les démagogues de la financiarisation du jeu de Rugby ressassent que si les clubs sont endettés, c’est bien de leur faute. Il faudrait donc les punir et avec eux pénaliser des villages, des villes et des régions entières. Chemin faisant en ne privilégiant que la richesse, les clubs des grandes métropoles, l’efficacité immédiate, la rentabilité à court terme à tout prix, on nie et on abandonne le patrimoine et l’essence même du jeu de Rugby français.

Pourquoi organiser la Coupe du Monde de Rugby en France en 2023 ?

Les études prospectives de l’impact économique de la Coupe du Monde (CMR) 2023 menées par les décideurs de cet évènement nous prédisent comme d’habitude des retombées financières mirifiques.

Pourtant, ces études ne sont en fait que le déguisement pseudo-scientifique de décisions politiques et économiques. Comment « vendre » un spectacle à une nation chargée de le financer par ses impôts. 

A n’en pas douter, les coûts seront publiques, mais les gains seront privés.

Pour autant, l’organisation de la CDM 2023 aura un autre type d’utilité : celle dite sociale. A la fois pour la société française en général en terme de cohésion sociale (quartier difficiles, mixité etc.), mais aussi pour le développement du jeu de Rugby des écoles primaires jusqu’aux équipes de France. Une occasion à saisir impérativement. 

La financiarisation du jeu de Rugby

Plus que l’argent, c’est la financiarisation galopante du rugby-marchand qui menace tous les ans l’existence même de la majorité des clubs de Rugby. L’argent, le dopage et la violence sont les trois tabous que l’Ovalie essaie de cacher et de contenir dans sa boite à secrets. Un coffre qui s’est entrouvert fréquemment cette année au gré des affaires de dopage et qui s’ouvre traditionnellement chaque printemps quand la sentence de la DNACG tombe et condamne les clubs qui n’ont pas la chance d’avoir un mécène riche et généreux. Mais, plutôt que de mettre au pilori des élèves récalcitrants pour en faire des exemples comme au Moyen Age, il serait plus efficace et moral de s’attaquer à la véritable cause du déficit récurrent des clubs de Rugby : son modèle économique mis en place depuis 1995.

Eloge des phases finales au Rugby

Le jeu de Rugby est un prétexte pour éduquer et éprouver la jeunesse, mais aussi pour créer du lien social dans un quartier, un village ou une ville. Quoi de mieux que les phases finales pour rassembler les femmes et les hommes, les enfants et les anciens autour d’un club dans un climat de fête et de convivialité ? Le CAC 14 a décidé de les remplacer par des méga show à la Super Bowl dans des stades surdimensionnés éloignés des clubs de Rugby. La Pro D2 et la poule 1 de fédérale 1 Elite, dite d’accession à la Pro D2, emboitent le pas en ne proposant des phases finales qu’à 4 clubs classés de la deuxième à la cinquième place du championnat. Que devient la grande majorité des clubs au printemps : ils sont en vacances sportive. Heureusement, il reste les autres poules de la fédéral 1 et les autres niveaux dits « amateurs » .