Le Top 14, un réservoir de joueurs toujours aussi asséché pour le XV de France

Aux postes clefs de demi d’ouverture, de pilier droit et de troisième ligne centre, trop peu de joueurs éligibles au XV de France sont titulaires dans leur club. A ces postes, et dans une moindre mesure aux postes de deuxième ligne, de trois quarts ailes ou trois quarts centres, le réservoir de joueurs du Top 14 est dramatiquement asséché. Logiquement les résultats du XV de France s’en ressentent.

Le XV de France : champion du monde des moins de 20 ans mais en deuxième divison mondiale chez les séniors !

La conséquence majeure de l’écosystème du rugby français centré principalement sur le TOP 14 géré par la LNR, c’est que nos jeunes internationaux sont abandonnés par le rugby pro. Ils n’ont joué cette année en moyenne que 379 minutes pour 7 matchs sur 26 possibles (seuls 4 joueurs ont joué plus de 700 minutes cette saison). Au même moment, les jeunes internationaux de football ont joué en moyenne 2361 minutes pour 31,8 matchs sur 38 possibles. De 6 à 4 fois moins que les internationaux français de moins de 20 ans de football. Un monde de différence.

La Fédérale 1 de rugby : interdite aux clubs qui ont moins d’un million d’euros de budget prévisionnel

Réformes après réformes, la fédérale 1 demeure une compétition hybride du point de vu sportif, financier et structurel. Certes, la poule élite de fédérale 1 poussait les clubs dans une impasse financière mortifère et la volonté fédérale de mettre de l’ordre dans les dérives des clubs était nécessaire et louable. Mais cette saison encore, le championnat de fédérale 1 a manqué terriblement de cohérence et de stabilité.

Le TOP 14, Truman show du rugby mondial

Le véritable responsable du flop du XV de France depuis une vingtaine d’année est bien le TOP 14. La déliquescence des bleus n’est pas multifactorielle. Elle a une seule origine : les modalités de la a financiarisation du jeu de Rugby en France.

Gabarits des joueurs de rugby modernes : la course à l’armement

Comme le rappelait récemment Andy Goode, jeune retraité du rugby anglais, le rugby pro produit une quantité impressionnante de bodybuilders. Dès qu’ils ont un jour de repos, ces « singes de la salle de muscu » vont soulever des haltères. Ils pensent à leurs muscles avant de penser à leurs skills, continue-t-il. La charge est lourde. Mais quel citoyen lambda peut-il désormais s’identifier à un joueur de rugby professionnel ? De fait, les gabarits des joueurs de rugby ont explosé depuis que le rugby est devenu professionnel.

Le crépuscule du rugby français

Pour une refondation du modèle rugbystique français Par Frédéric Bonnet Ou comment sauver le XV de France de l’effondrement et par conséquent le rugby français. Faire cause commune Le rugby français est malade. Pour soigner une maladie, le célèbre médecin Hippocrate pronait la recherche de la cause des causes. Autrement dit, pour soigner le mal […]

Tramadol et autres antidouleurs opioïdes : Le rugby dans la douleur

La frontière entre pratique dopante et démarche de soin est trouble, particulièrement quand les enjeux financiers sont importants. Le rugby professionnel pousse les corps de plus en plus loin et expose ses athlètes à des risques de blessure et des douleurs de plus en plus fréquents et graves. Apprendre à gérer ses douleurs physiques, mais aussi morales, est donc un enjeu primordial et fait désormais partie intégrante de la carrière de joueur de rugby professionnel.

Rugby, muscle, dopage et clenbuterol

Le Clenbutérol est un vieux médicament anabolisant non stéroidien très utilisé chez les bodybuilders il y a une trentaine d’années. C’est un médicament vétérinaire détourné de son utilisation initiale pour que les bovins fassent plus de viande… En une année, une vingtaine de joueurs de rugby néo zélandais ont été pris la main dans le sac pour prise de clenbuterol : tout sauf un hasard.

La troisième mi-temps, un trésor du rugby qui se perd

La troisième mi-temps symbole du jeu de Rugby, moment de convivialité partagé après un match entre coéquipiers, mais aussi si possible avec les adversaires, tend à disparaître, tout du moins dans le monde impitoyable et égo-centré du rugby professionnel.

Ce moment privilégié dont on  connait le point de départ, mais rarement les prolongements, a toujours été un prétexte cathartique pour être ensemble. Un moyen de souder les hommes entre eux et d’apaiser les tensions générées par le combat.

Ce n’est pas pour rien que la grande majorité des sièges historiques des clubs français étaient des cafés, suivant en cela la tradition des Club House anglais. Seul sport de combat collectif à célébrer les vertus du sacro-saint collectif, la troisième mi-temps est ontologique à la nature du jeu de Rugby et lui donne pleinement sa dimension sociale. Sans troisième mi-temps, le combat rugbystique n’est plus que violence.