L’argent tue la glorieuse incertitude du jeu de Rugby

Dis moi quel est ton budget, je te donnerai ton classement. Tout n’est pas si simple heureusement, mais comme pour le football, la logique financière prédit de plus en plus souvent les résultats sportifs des clubs de rugby. Bien entendu, le phénomène n’est pas nouveau, mais l’évolution du fonctionnement budgétaire des clubs de rugby fait que, du TOP 14 à la fédérale 1, le suspense concernant l’attribution des premières et des dernières places n’existe quasiment plus.

FFR ou LNR : faut-il choisir ?

La réussite du modèle rugbystique Néo-Zélandais révèle en creux et en négatif l’abyssal échec du modèle bicéphale français. L’aigle à deux têtes (FFR et LNR) qui dirige le rugby en France pique du nez tel un kamikaze en perdition. La double personnalité du rugby français l’empêche de fonctionner intelligemment et rationnellement.

Les intérêts de la LNR et de la FFR sont à ce point divergents, voire opposés, qu’il est impossible de faire autre chose que du surplace : à savoir avoir un CAC 14 surpuissant qui attire les meilleurs joueurs de la planète et un XV de France aux résultats de plus en plus grotesques.

Pourtant, des solutions existent, encore faudrait-il que la FFR reprenne son leadership sur la LNR. Et que cessent les querelles de personnes et les faux débats ineptes. Il faut changer de paradigme : les clubs sont aux service des joueurs, de leur formation, de leur santé, de l’équipe de France et du rugby. Pas l’inverse.

La réussite des All Blacks en 7 leçons

La réussite éclatante et la suprématie sans partage du Rugby Néo Zélandais sur la planète ovale depuis plus de cent ans n’est pas le fruit du hasard. La fée du rugby ne s’est pas particulièrement penchée sur le rugby made in kiwis. Non, le mythe des All Blacks a été pensé et travaillé longuement et intelligemment. Il répond à un besoin de cohésion sociale et culturel nationale dans un pays peu peuplé et situé aux antipodes des origines du rugby : l’Europe.

L’Histoire symbolique des poteaux de rugby en H

Par Frédéric Bonnet Les symboles du jeu de Rugby : Partie I     Il suffit d’observer des enfants organiser un matcH de rugby dans une cour d’école ou sur un terrain vague pour comprendre que la condition sine qua non à toute partie passe obligatoirement par la recherche d’un ou de deux buts. Ce […]

Les blessures récurrentes du rugby professionnel

La fracture ouverte de la malléole de Camille Lopez a choqué tous les amoureux du rugby. Les commotions cérébrales à répétition font parler d’elles à longueur de journées. Certains joueurs comme Darly Domvo passent plus de temps à se soigner qu’à jouer au rugby. Est-il normal qu’une personne se blesser aussi souvent en pratiquant son métier ? Non, bien entendu. Combien sont-ils chaque journée à ne pas pouvoir jouer à cause d’une blessure subie à l’entrainement ou en cours de match ? Beaucoup trop. 

Le Rugby des cafés et des bistrots

Alors que le jeu de Rugby anglais est frappé au coin du classicisme et appartient tout entier à l’aristocratie estudiantine, aux publics schools et aux grandes universités prestigieuses, son héritier et rival français siège au sens propre et figuré beaucoup plus modestement dans des cafés, des bistrots, des bars, des brasseries, voire des hôtels : des lieux bien plus populaires. Enfin siégeait, car depuis 1995-1996 et l’arrivée du professionnalisme, les clubs de rugby pro appartiennent désormais à des consortium plus difficilement localisables. Il n’en reste pas moins que les clubs français demeurent la cellule vivante du rugby français. Chacun des 1885 clubs français représente un modèle réduit de la société qui l’a inventé. Avec le stade, le lieu  de rencontre de cette mini-société ovale est le café : une spécificité française.

Quelques vérités à propos de l’électrocardiogramme (ECG), du rugby et du sport en général

Un corps sain pour un esprit sain. De multiples études mettent en lumière les biens faits indéniables de la pratique régulière d’activités physiques et sportives sur la santé. Pour s’assurer que les futurs joueurs ne présentent pas de contre indication à la pratique sportive, des examens pour obtenir un certificat médical sont un passage obligatoire et obtenir une licence fédérale. C’est le cas dans tous les sports.

En vingt ans de professionnalisme le rugby a perdu presque tout son crédit social, éducatif et surtout sanitaire. Les affaires de dopage enterrées maladroitement, les commotions cérébrales à répétition et surtout le sentiment que le monde de l’Ovalie a décidé de sacrifier le corps des joueurs sur l’autel du CAC 14. Thomas Arnold grand codificateur du jeu de Rugby doit se retourner dans sa tombe.

Depuis cet été, l’arrêté du 24 juillet 2017 met en émoi le monde du rugby. Le ministère de la santé associé à celui des sports a décidé de rajouter la réalisation d’un électrocardiogramme (en plus de l’interrogatoire individuel et familial et de l’examen jusque là suffisants) au certificat médical nécessaire pour obtenir une licence à la FFR.  Et ce pour tout joueur à partir de 12 ans, tous les trois ans jusqu’à 25 ans, puis tous les cinq ans .

Qu’en est-il de l’utilité, du cout et de la praticabilité de ce nouvel examen. Surtout, pour quelle raison n’est-il réservé qu’à certains sports jugés à risque (la plongée subaquatique, l’alpinisme au-dessus de 2500m d’altitude) et donc le rugby à VII et à XV ?

Les nouvelles substances dopantes en rugby et dans d’autres sports collectifs : pas vu, pas pris ?

De tout temps le dopage a suivi de très près les progrès réalisés dans le domaine médical et pharmaceutique. Ainsi régulièrement, de nouvelles substances ayant des potentialités dopantes ou masquantes viennent augmenter la liste des substances et méthodes interdites. Toutefois, une des particularités du dopage réside dans le fait que l’arrivée de nouvelles substances ne chasse pas l’usage des plus anciennes :  les anabolisants, amphétamines, cocaïne, corticostéroïdes, narcotiques, canabinoïdes, hormones de croissance, testostérone, EPO et autres diurétiques ne sont pas prêt de disparaitre. Mais la quête perpétuelle de performance pousse les dopeurs et les dopés à se tourner vers des substances médicamenteuses non encore commercialisées tout simplement parce quelles ne sont pas encore détectables. Pas vu, pas pris !

Quelques vérités oubliées au sujet des coûts réels de l’organisation des jeux olympiques de Paris 2024

Le sport moderne nous vient d’Angleterre et nait au XVIIIè siècle. Il a d’emblée été pensé pour être professionnel (grâce à l’invention des bookmakers qui gèrent les paris) et institutionnalisé (par la création de clubs et de fédérations). Il se diffuse rapidement dans tout l’occident via les villes portuaires et les grandes capitales européennes. Le fait olympique est à lui seule un objet original et spécifique. Comme l’écrit l’économiste Victor Matheson, les malheurs de la Grèce ont commencé avec les JO de 2004 ! Dans quelle mesure en sera-t-il de même pour Paris 2024 ?

CHE GUEVARA joueur de rugby et révolutionnaire

N’en déplaise aux thuriféraires du rugby professionnel qui ne prônent que le spectacle et le profit, le jeu de Rugby se nourrit en permanence de ses différents et nombreux rituels ou symboles. Ceux-ci n’ont pour but que de ranimer et renforcer le récit fondateur du jeu de Rugby codifié par Thomas Arnold au XIX è siècle dans l’Angleterre victorienne et aristocratique. Depuis sa naissance, l’esprit et le sens de ce jeu sont ainsi incarnés par des figures héroïques. Leurs aventures sont narrées par les plus grands écrivains du XXè et du XXIè siècle. Il est un héros rugbystique plus méconnu que les autres. Il nous vient de l’autre bout du monde, en Argentine : il se nomme Ernesto Guevara de la Serna, dit le Che Guevara.