Quel avenir pour la Fédérale 1 ?

La fin d’une époque ?
Pris au sens éthymologique du terme, la financiarisation du jeu de Rugby ne pourrait être qu’une parenthèse dans son histoire. La pandémie du Covid-19 acte la fin d’un système. Dans la mythologie romaine la statue de Terme marquait une borne, une limite. Elle ouvrait dans le même temps une porte vers un au-delà possible. Il est certainement temps que le rugby s’ouvre et invente son avenir.
Car à court et moyen terme, la pandémie de Covid-19 va tout bouleverser :
les conditions d’entrainement des joueurs,
la possibilité pour les joueurs de disputer des matchs sans mettre en jeu leur santé et leur sécurité,
la possibilité d’accueillir des spectateurs dans les stades,
le rythme et le calendrier de compétitions écoresponsables, 
les transferts des joueurs et leurs salaires,
le financement des clubs par des sponsors ou des partenaires, par les communes.
Ces bouleversements vaudront tout autant pour le rugby professionnel, que pour le rugby semi-amateur ou amateur. 
Deux urgences apparaissent : celle à court terme de la survie de certains clubs, l’autre à moyen terme de l’existence même du rugby.
Le champ des possibles est infini. Mais, il existe une certitude, le monde des droits télés, des transferts, des excès devra se reconnecter avec le vrai monde : celui des écoles de rugby, des clubs amateurs et semi-amateurs. 

Les licences A, B et C en fédérale donneront-elles enfin leur chance aux joueurs de Rugby formés en France ?

La FFR a décidé la suppression des licences de couleur du championnat fédéral pour les remplacer par une licence à lettres. A terme, ce nouveau système devrait limiter d’ici 2020 le nombre de joueurs non sélectionnables en équipe de France à 5 par feuille de match. Cette réforme permettra-t-elle enfin aux joueurs formés dans les clubs français de retrouver la place qu’ils méritent dans le Rugby ?

Le championnat de rugby de Fédérale 1 : présentation des clubs des trois poules.

Les amoureux déçus par le rugby professionnel de haut niveau peuvent heureusement se consoler en suivant le championnat de fédérale 1. Un championnat hybride, coincé entre la LNR et la FFR, mais qui reste passionnant, en premier lieu parce qu’il correspond bien aux valeurs du rugby. Présentation des clubs qui constituent ce championnat. Aujourd’hui les poules 1, 2 et 3, qui regroupent les 30 clubs qui disputeront le trophée Jean Prat sans espoir de monter en Pro D2.

Le championnat de rugby de fédérale 1 : présentation de la poule Elite

Les amoureux déçus par le rugby professionnel de haut niveau peuvent heureusement se consoler en suivant le championnat de fédérale 1. Un championnat hybride, coincé entre la LNR et la FFR, mais qui reste passionnant, en premier lieu parce qu’il correspond mieux aux valeurs du rugby. Présentation des clubs qui constituent ce championnat. Aujourd’hui la poule dite Elite.

Les blessures des rugbymen : le cas particulier des joueurs semi-professionnels

Les règles du rugby international évoluent dans le sens du « tout spectacle » au détriment de l’esprit du jeu de rugby (solidarité, combat collectif, courage, respect et amateurisme) et surtout de la santé des joueurs. Les blessures des joueurs sont le fléau le plus alarmant du rugby. A ce sujet, qu’en est-il des joueurs semi-professionnels, ceux qui évoluent en Fédérale 1 ?

Le rugby français aussi est en état d’urgence !

Le rugby pro a été privatisé et n’est plus un bien public. Il appartient désormais à des chefs d’entreprises et aux médias qui l’utilisent pour gagner de l’argent en le rentabilisant à outrance. Ces grands despotes, leurs commerciaux et leurs lois de la finance, ont volé les clubs, leurs infrastructures, leurs supporters, les maillots et les joueurs au peuple de l’Ovalie. Ils les ont acheté à bas prix pour en faire leurs choses et s’en servir à des desseins qui n’ont rien à voir avec l’essence même de notre sport. À qui l’ont-ils volé ? À nous toutes et tous, qui avons été éduqués grâce à ce sport. Pourquoi l’ont-ils volé : pour s’enrichir directement ou indirectement. Seuls les cyniques peuvent se réjouir de la lente dégradation du rugby français. Il était un fait social culturel, il se transforme en spectacle qui joue avec la santé de ses acteurs, les rugbymen.

Le rugby est-il encore compatible avec les études ?

Le rugby universitaire et des publics schools anglaises ou celui des instituteurs et des professeurs de collège du midi de la France a disparu. Pour un jeune aspirant espoir d’un des trentes centres de formation de rugby professionnel, la poursuite de ses études relève d’un véritable parcours du combattant. Damien Criottier, demi d’ouverture du club de rugby de La Seyne peut en témoigner.

Le chômage des rugbymen professionnels

Le rugby professionnel est devenu un monde sans pitié et de plus en plus brutal, qui laisse de plus en plus de joueurs sur le bord des routes de l’Ovalie. Le chômage des rugbymen augmente et leurs conditions de travail se dégradent. Les jeunes espoirs du rugby ont tout intérêt à penser à leur reconversion dès le centre de formation. Anthony Bourliaud, espoir du rugby français, fait parti des « sacrifiés » de l’organisation du rugby hexagonal.

Chronologie du début du recrutement massif de rugbymen formés à l’étranger dans le championnat de rugby français depuis 1996.

La proportion de rugbymen formés à l’étranger jouant dans notre championnat de rugby n’a pas toujours été aussi importante. On peut dater le début de ce « phénomène » à l’abandon de l’amateurisme et au choix de la professionnalisation du rugby en 1996. Chronologie d’une dérive annonçant la lente et progressive agonie de l’équipe de France du rugby.