Itinéraire fictif d’un enfant dopé

Les affaires de dopage dans le rugby se bousculent avec leur lot de désinformation, d’exagération, de contre-vérité et de contre-feux. Pour mieux comprendre ce qui conduit un joueur à se doper, imaginons l’histoire banale et fictive d’un gamin de 10 ans fou de rugby : un enfant qui rêvasse de son avenir rugbystique en regardant un énième match ennuyeux du Top 14.

Lettre aux dirigeants de clubs qui vont élire le nouveau président de la FFR ?

Le nouveau président de la Fédération française de rugby (FFR), qui sera élu début décembre 2016, sauvera le rugby français ou l’enfoncera encore un peu plus dans la sinistrose. Le destin du rugby français dépendra de la nature du combat que le président de la FFR mènera contre la Ligue nationale du rugby professionnel (LNR). Afin d’engager les bonnes réformes et de prendre les décisions les plus justes, lequel des quatre candidats à la présidence sera le plus courageux et incorruptible ? Difficile à dire, mais la nature des relations de chacun avec la LNR en dit plus long qu’un programme fleuve.

Il faut sauver le soldat Rugby

Lors de sa dernière campagne internationale, l’équipe de France a subi un échec retentissant. Cette débâcle monumentale aura au moins servie à tirer le signal d’alarme : le rugby français est au bord du gouffre. Il faut le sauver.

Chiffres et exemples concrets à l’appui, j’ai identifié dans mes différents articles précédents les sept plaies du rugby français. Il ne tient désormais à nos quatre concurrents à la course à la présidence de la FFR qu’à sauver le rugby du cataclysme.

Amphétamines, stimulants, violences et bagarres générales dans le Rugby.

De nombreux produits dopants permettent de stimuler le cerveau. De manière générale, on classe ces produits dans la catégorie des stimulants. Ces substances engendrent toutes des troubles du comportement, qui comprennent entre autre une altération des facultés de jugement, des actes de violence et des états psychotiques. Les premiers témoignages de prise d’amphétamines dans le monde du Rugby datent des années 60. Aucune étude scientifique n’a quantifié la proportion exacte d’épisodes de violence individuelle de joueurs et surtout de phénomène de groupe de bagarre générale imputables à la prise d’amphétamine type Captagon ou Maxiton. Mais comment ne pas y voir une relation de cause à effet ?

Le rugby français aussi est en état d’urgence !

Le rugby pro a été privatisé et n’est plus un bien public. Il appartient désormais à des chefs d’entreprises et aux médias qui l’utilisent pour gagner de l’argent en le rentabilisant à outrance. Ces grands despotes, leurs commerciaux et leurs lois de la finance, ont volé les clubs, leurs infrastructures, leurs supporters, les maillots et les joueurs au peuple de l’Ovalie. Ils les ont acheté à bas prix pour en faire leurs choses et s’en servir à des desseins qui n’ont rien à voir avec l’essence même de notre sport. À qui l’ont-ils volé ? À nous toutes et tous, qui avons été éduqués grâce à ce sport. Pourquoi l’ont-ils volé : pour s’enrichir directement ou indirectement. Seuls les cyniques peuvent se réjouir de la lente dégradation du rugby français. Il était un fait social culturel, il se transforme en spectacle qui joue avec la santé de ses acteurs, les rugbymen.