Carte d’identité rugbystique des joueurs de l’équipe de France de Guy Novès

Par Frédéric Bonnet

Pour préparer la tournée du mois de novembre 2016, Guy Novès a convoqué 32 joueurs. Quel âge ont-ils, d’où viennent-ils et quel est leur parcours ? Ce groupe de rugbymen censé redorer le blason du rugby français a-t-il une chance de réussir ?

Tous les internationaux français choisis par Guy Novès font partis de la liste élite. Celle-ci découle des nouveaux accords entre la FFR et la LNR et permet au sélectionneur de l’équipe de France de rugby de disposer plus facilement et plus longtemps de ses joueurs.

Tous, sauf Picamoles qui joue désormais en Angleterre, Iturria appelé en remplacement de Jedrasiak blessé et Ollivon, seule véritable surprise automnale. 

Leur âge médian

L’âge médian des internationaux français est de 27 ans. Ce n’est pas une surprise. Il correspond à l’âge médian de la plupart des principales équipes internationales ou des championnats nationaux (Top 14 Premiership…). 

Ce qui est plus singulier, c’est l’étalement de l’âge des joueurs de 21 à 31 ans. 

Mais surtout, la forte proportion des 26-28 ans, la tranche d’âge représentant le summum d’une carrière rugbystique. Celle ci représente 38 % de l’effectif contre 25 % en Top 14. C’est le coeur de l’équipe de France, de Machenaud à Maestri.

La proportion des « anciens » de 29 à 31 ans est aussi plus important, 26 % contre 17 % en Top 14.  

Celle des 21 à 25 ans autour de 35 % est identique à celle du Top 14. 

Les Chat, Serin, Iturria, Fickou, Poirot, Ollivon et Jedrasiak, joueurs les plus jeunes, apporteront leur fougue et leur jeunesse. Ils sont l’avenir de l’équipe de France. 

Ils seront guidés et encadrés par Guirado, Médard, Huget, Mermoz, Trinh-Duc, Chouly et Picamoles. 

Ledevedec fait figure d’ovni : malgré son âge, il est tout nouveau sur la scène internationale. Il est la preuve du trésor caché que représentent les joueurs formés en France. 

Pour peu que le Top 14 leur donne leur chance de jouer, plutôt que recourir systématiquement à des joueurs de l’hémisphère Sud. 

Leur région de formation

Les régions d‘Aquitaine (8 joueurs), de Midi Pyrénées (5 joueurs),  et l’Ile de France (5 joueurs) fournissent plus de 50 % des joueurs. L’Auvergne et le Languedoc ne sont pas trop mal représentées (3 joueurs chacunes).

Les grandes absentes sont les régions Rhône Alpes et Poitou Charente : aucun représentant, alors qu’elles sont des régions majeures du rugby français.

Les régions PACA, Limousin, bourgogne et Nord Pas de Calais résistent mieux.

Guy Novès a retenu 4 joueurs formés à l’étranger : deux en Afrique du Sud, un aux fidjis et un en Nouvelle Zélande.

Leur parcours international

La très grande majorité des internationaux a suivi la filière d’excellence de la FFR à Marcoussis. Un gage de continuité, de cohérence et l’assurance que ces différentes générations sont unies par un même projet de jeu.

Seul Ollivon était passé au travers des mailles de la DTN : l’exception qui confirme la règle.

Bilan

Cette équipe allie la sagesse de l’expérience et la fougue de la jeunesse ; des joueurs puissants, d’autres techniques ; l’intelligence de jeu et le french flair : un quinze de France à l’image de son mentor Guy Novès.

Reste à savoir si ces sommes d’individualités s’aimeront assez pour former un groupe soudé pour affronter les équipes de l’hémisphère Sud : Samoa (12/11), Australie (19/11), puis Nouvelle Zélande (26/11).

Les 17 avant (plus les deux blessés, qui restent en réserve)

@ joueurs blessés, mais pas écartés.

Les 15 arrières