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Le nombre de rugbymen formés à l’étranger qui joueront dans le championnat de rugby français lors de la saison 2016-2017

Par Frédéric Bonnet

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L’électrochoc des deux défaites cuisantes de l’équipe de France de rugby, contre l’Irlande, puis contre les All blacks, lors de la dernière coupe du monde aura eu rapidement deux effets bénéfiques. Pour commencer, elles ont délié la parole de l’ensemble des intervenants du monde du rugby. Dans un second temps, elles ont permis de faire émerger un des problèmes de notre championnat, à savoir le recrutement massif, pour des raisons économiques de rugbymen à l’étranger. La période électorale, qui débouchera sur la nomination d’une nouvelle équipe, ou non, à la tête de la FFR en décembre 2016, permettra peut-être de prendre enfin des décisions courageuses. Quel sera le nombre de rugbymen recrutés à l’étranger par les clubs du Top 14, de la Pro D2 et de la fédérale 1 cette année?

La nomination de Guy Noves à la tête de l’équipe de France de rugby a déjà eu deux effets positifs :

  • L’arrivée en équipe de France d’une nouvelle génération de jeunes rugbymen, laissés de côté par le précédent sélectionneur. 
  • Parallèlement l’abandon du jeu de casse brique, qui ne misait que sur la puissance, pour un jeu plus équilibré, faisant la part belle au jeu de mouvement et à l’intelligence situationnelle des joueurs.

Dans ce nouveau système, certains joueurs se sont révélés lors de la dernière tournée en Argentine, de Serin à la mêlée, à Ledevedec à la touche, à Lamerat au centre, jusqu’à Gourdon en troisième ligne. 

Deux mesures prises récemment semblent aussi aller dans le bon sens :

  • Une pour le court terme : grâce à la convention LNR-FFR (2016-2020), une trentaine de rugbymen du Top 14 sera protégée et mise à disposition plus facilement de l’équipe de France.
  • L’autre pour le moyen terme : afin de favoriser l’émergence de jeunes rugbymen formés en France dans le rugby professionnel, les jeunes joueurs recrutés à l’étranger (en général des fidjiens ou des géorgiens arrachés à leur pays de plus en plus jeunes, une sorte d’esclavagisme moderne, mais aussi des sud-africains, par exemple au MHR) ne seront plus considérés comme JIFF.

Il n’est désormais plus un secret pour personne, que les rugbymen espoirs français ont de moins en moins de place dans notre championnat : que ce soit en Top 14, mais aussi jusqu’en fédérale 1. Les joueurs s’expriment de plus en plus à ce sujet (par exemple David Skrela dans le midol du 11 juillet), de même que le candidat à l’élection présidentielle de la FFR, Bernard Laporte. Seul Pierre Camou nie le problème et se défend en taxant en quelque sorte ses contradicteurs de « xénophobes ». Or le problème, je l’ai déjà dit, n’est pas de cet ordre : ce ne sont pas de pauvres réfugiés rugbymen fuyant la guerre et la misère, qui sont recrutés par les clubs français. Mais bien des joueurs majoritairement attirés par des salaires bien supérieurs à ceux qu’ils touchent en Australie, en Afrique du sud, en Argentine ou en Nouvelle zélande. D’autres pays, plus pauvres, se font eux piller de leurs forces vives à bas prix : la Géorgie ou les îles du pacifique (Fidji, Samoa, Tonga)…

Il n’est donc pas question de nationalité, mais de rugbymen formés en France, quelque soit leur nationalité. Les joueurs issus de l’immigration, ancienne ou récente, ont autant le droit de figurer en équipe de France que tout autre joueur.

Les médias spécialisés dans le rugby, pour certains devenus de véritables « tabloïds rugbystiques », ont proclamé tout récemment qu’une nouvelle vague de joueurs recrutés à l’étranger allait déferler en Ovalie.  Dans cette année post coupe du monde de rugby et en pleine campagne pour la présidence de la FFR, on aurait pu espérer le contraire ! En analysant plus finement les mouvements de joueurs non formés en France, la réalité est plus contrastée. 

Cette année, une centaine de rugbymen formés à l’étranger va débarquer dans le championnat français de rugby : 18 en fédérale 1, 33 en Pro D2 et 47 en Top 14. Les spectateurs vont découvrir cette année Vito et Jordaan à La Rochelle, Madigan à l’UBB, Jarvis à l’ASM,  Nadolo au MHR, Nakarawa à Pau, Gill et Goromaru au RCT et Ghiraldini à Toulouse. Des joueurs superstars, qui cachent toutefois une armée de jeunes joueurs, quelques fois encore espoirs dans leur pays ( le recrutement de 4 espoirs sud africains au MHR).

Mais, en y regardant de plus près, pour la première fois en 20 ans de professionnalisme, la balance entrée/ sortie de joueurs formés à l’étrangers sera négative en Top 14 (-3) et en Pro D2 (-19). On peut expliquer ce changement de stratégie des clubs à l’addition de plusieurs faits :

  • le nombre très important de joueurs non conservés et donc mis au chômage (16 en Top 14 et 35 en Pro D2), qui n’ont toujours pas trouvé de club,
  • le nombre non négligeable de joueurs partis à la retraite (12 en Top 14, 9 en Pro D2)
  • et le glissement de ces joueurs vers la fédérale 1 (16). Car, c’est le point noir de l’année, la fédérale 1 comptera 6 joueurs formés à l’étranger de plus cette année.  

Recrutement de joueurs formés à l’étranger en fédérale 1

Nombre de joueurs formés à l’étranger en 2015

Total du recrutement en fédérale 1 de joueurs formés à           l’ étranger

dont venant de championnat étranger dont venant du Top 14 ou de la Pro D2  
229 34 18 16  
Nombre de joueurs formés à l’étranger en 2016 Départ de joueurs formés à l’étranger de la fédérale 1 dont partant vers un championnat étranger dont partant vers le Top 14 ou la Pro D2 dont partant vers la fédérale 2 ou à la retraite
229 + 6 = 235 28 6 8 14

Recrutement de joueurs formés à l’étranger en Pro D2

Nombre de joueurs formés à l’étranger en 2015 Total du recrutement en Pro D2 de joueurs formés à l’ étranger dont venant de championnat étranger dont venant du Top 14 dont venant de la fédérale 1
224 56 33 16 7
Nombre de joueurs formés à l’étranger en 2016 Départ de joueurs formés à l’étranger de la Pro D2 dont partant à l’étranger  dont partant en Top 14 dont partant en fédérale 1
224 – 19 = 205 75 12 7 12
      dont départ à la retraite : 9 dont non conservés : 35

Recrutement de joueurs formés à l’étranger en Top 14

Nombre de joueurs formés à l’étranger en 2015 Total du recrutement en Top 14 de joueurs formés à l’ étranger dont venant d’un championnat étranger dont venant de la Pro D2 dont venant de la fédérale 1
234 56 47 8 1
Nombre de joueurs formés à l’étranger en 2016 Départ de joueurs formés à l’étranger du Top 14 dont partant vers un championnat étranger dont partant en Pro D2 dont partant en fédérale 1
234 – 3 = 231 59 11 16 4
      dont départ à la retraite : 12 dont non conservé : 16

 

A ce sujet, tous les clubs n’adoptent pas la même stratégie. En Top 14, l’ASM, Toulouse et Castres compteront moins de 15 rugbymen formés à l’étranger dans leur effectif ; Dax, Montauban, Vannes et Bourgoin moins de 10 en Pro D2 ; Bourg en bresse un seul en poule élite de fédérale 1 et Oloron, Tyrosse, Langon et Lombez aucun en fédérale 1. 

Au contraire, le LOU, le MHR, Pau, le RCT et Bayonne en compteront au moins 20 ; Narbonne, Oyonnax, Agen et Mt de marsan plus de 15 en Pro D2 ; le PARC, Chambéry, Aubenas et Romans plus de 10 en poule élite de la fédérale 1 ; et Rouen et Strasbourg plus de 10 en fédérale 1.

Clubs ayant le plus de joueurs formés à l’étranger : en rouge Top 14, en noir Pro D2, en bleu fédérale 1 poule élite et en vert les autres poules de fédérale 1

LOU 23 Montauban 9
Pau 21 Vannes 9
MHR 21 Limoges 9
RCT 20 Cognac 9
Bayonne 20 Biarritz 8
Racing 19 Tarbes 8
Brive 19 Massy 5
Narbonne 19 St Nazaire 8
Grenoble 19 St Médard 7
La Rochelle 18 Bourgoin 6
Stade français 17 Bagnères  6
UBB 17 Auch 6
Oyonnax 16 Bobigny 6
PARC 16 La Seyne 5
Rouen 16 Valence d’agen 5
Agen 15 Tulle 5
Mt de marsan 15 Grasse 4
Toulouse 14 Blagnac 4
Castres  14 Rodez  4
USAP 14 Castanet 3
Béziers 13 Anglet 2
Aurillac 13 Graulhet 2
Carcassonne 13 Agde 1
S-Angoulème 13 Lavaur 1
Chambery 13 Bourg en bresse 1
ASM 11 Oloron 0
Colomiers 11 Tyrosse 0
Albi 11 Langon 0
Aubenas 11 Lombez 0
Strasbourg 11    
Romans 11    
Dax 10    
Nevers 10    
Macon 10    

 

La grande nouveauté cette année vient certainement de l’augmentation importante du nombre de rugbymen espoirs, formés en France, recrutés par des clubs français : 164 en 2016, contre 138 en 2015, soit plus 26.

Mais à y regarder de plus près, la situation de nos jeunes espoirs n’est pas si rose. La promotion interne de joueurs espoirs de leur centre de formation vers l’équipe première de leur club reste malheureusement exceptionnelle (Galletier au MHR, Serin ou Tauleigne à l’UBB, Baille, Marchand ou Aldhegheri à Toulouse, Sanconnie à Brive, Dupont à Castres, Iturria à l’ASM, Jammes à Grenoble, Roudil à La Rochelle, Daubagna à Pau, Chat au Racing, Gabrillagues au Stade français ou Fresia au RCT). Le nombre de joueurs recrutés en Top 14 ou en Pro D2 est encore insuffisant et a encore diminué (respectivement – 3 et -4). En fait,  la majorité des espoirs a été recrutée par des clubs de fédérale 1 (plus 33). 

Mouvements de joueurs espoirs dans les clubs du Top 14, de la Pro D2 et de fédérale 1

Fédérale 1 Pro D2 Top 14
78 en 2016 / 45 en 2015 63 en 2016 / 67 en 2015 23 en 2016 / 26 en 2015

47,5 % en 2016 / 32,6 % en 2015

 

38,4 % en 2016 / 48,5 % en 2015

dont Cotet et Raynaud à Oyonnax, Devergie, Ishenko et Ramos à Colomiers, Caire, Singer et Bastien à Biarritz, Paiva et Lainault à Carcassonne,  Blanc et Gaillard à Albi, Riva à S-Angoulème, Estorges à Montauban et Courcoul à Narbonne.

14,1 % en 2016 / 18,8 % en 2015

dont Lespinasse à bayonne, Labouteley à l’UBB, Septar à l’ASM, Javaux à castres, Retières et Priso à La Rochelle, Castets à Toulouse, Dupichot et Pesenti à Pau, Coville au Stade français.

 

Conclusion

Les rugbymen formés en France trouveront encore cette année difficilement leur place dans les clubs de l’élite, mais aussi en Pro D2 et en fédérale 1. Ce fait irréfutable fera donc substantiellement baisser le niveau de l’équipe nationale. Pourtant, les chiffres montrent que la tendance s’inverse. Les clubs se tournent moins vers le « marché » étranger, sauf pour recruter des joueurs stars, qui apportent une réelle plus value à l’équipe (Wilkinson à Toulon, Carter au Racing). Petit à petit, ils seront de plus en plus incités à s’intéresser aux joueurs formés en France, véritable réservoir de la futur équipe de France. 

10 Commentaires

  1. Le constat implacable est déjà ancien . Poser des chiffres à le mérite d’imposer au regard de tous l’évidence et puis le moment est peut être venu au dela du bilan , de confier le destin fédéral du rugby Frsncais à celui qui engagera une concorde avec la LNR
    Si les puissances de l’argent continue de rationnaliser un jeu pour en faire des entreprises rentables quand Ce ne sont pas des franchises internationales , Le rugby Francais amateur et ses terroirs de formation devront se résoudre à voir notre Equipe phare rejoindre la seconfd division du standard international Peut être alors que la perspective de ce déclassement agiront comme un électrochoc salutaire , mais pour cela il faudrait dompter les puissances financières et la dérive salariale qui finiront par desservir les joueurs eux meme
    À nos aspirants responsables de prendre leurs responsabilités car ils seront jugés à l’aune du destin d’un jeu magnifique qui fut Ecole de vue et permit à des générations de joueurs de s’élever dans la société par leur propre mérite

  2. Bonjour,
    Nous avons de bonnes valeurs dans nos jeunes Rugbymen, il faut en profité . Les jeunes ne demandent que ca de monter . Encore faut-il leur laisser une chance.
    Bonne soirée.

  3. Très bonne analyse de l’état du rugby français,a l’heure actuelle la venue de joueurs étrangers dans le championnat français est resté problèmematique.
    On veux un championnat intersant donc on recrute des stars mais le niveau du top 14 laisse à désirer,nos jeunes sont peu utilisé par les clubs et finissent par aller jouer en fédéral ou en prod D2 mais la question est est ce que nos joueurs sont-ils exportable ?Certains championnats étrangers manque de joueurs de talent et car ils n’ont pas le budget.Nos dirigeants devraient passer des accords d’échange avec les autres fédérations comme Écosse,Italie qui manque cruellement de jeunes joueur à fort potentiel.
    Certains de ces joueurs je pense on le droit de ce donner la chance d’évoluer dans un autre championnat.
    Ainsi nous pourrons voir si ce sont nos jeunes qui n’ont pas le niveau ou les jeunes étrangers qui sont trop fort.
    Enfin je souhaiterais soumettre une idée à la FFR et aux club ,la création d’un super 15 européens de clubs pour nos jeunes.
    Cette compétition mettrais en opposition les meilleurs clubs européens où on verrait évoluer les meilleurs espoirs de pays serait une compétition qui supplanterais les championnats espoir qui n’ont pas de sens vus le niveau faible qui y est proposé.
    Cela donnerait plus d’expérience à nos jeunes joueurs et serait un vivier potentiel pour les club et les équipes nationale.

  4. je ne sais pas ce qu’a dit Skréla,mais déjà si certains jouent jusqu’à 37 ans en pro D2(il y en a aussi en F1) c’est d’autant plus dur pour les jeunes…

  5. Le fait de faire venir des stars étrangères génère du spectacle et du buzz et consolide des budgets souvent à la hausse . Mais cela n’engendre rien ou peu (sur l’aspect offensif ) souvent ça agit trop sur la gestion du jeu ( trop rigoureuse ) qui ennuie et lasse le spectateur (et le joueur peut être aussi …. ) à la longue . Bref rien ou pas grand chose qui améliore ( sauf cas particulier ) le niveau du jeu pratiqué actuellement avec l’arrivée de ces joueurs étrangers ( sauf pour eux au niveau de la notoriété et du salaire ) . Les joueurs étrangers venant en France laissent des places vacantes dans leur championnat , que les jeunes joueurs du cru occupent de suite et donc ils se forment et
    s’ aguerrissent plus vite que nos jeunes de chez nous .
    De plus à mon avis il y a un paradoxe : c’est que les joueurs étrangers qui viennent en France , je pense aux îliens venant de tout le pacifique ( mais pas que…. ) qu’on loue leurs physiques et leurs vertus de jeu à la fois créatif voire fantasque , qui ont tous reçu une formation de jeu axée sur l’aspect offensif et créatif ( car c’est culturel chez eux , ils jouent avec le rugby ) et avec la vitesse pour seul maître mot et lorsqu’ils se retrouvent en club , ils sont bridés par des consignes précises et où les prises de risque sont plutôt déconseillés ( surtout en cas de contre….. ) alors sans la créativité et la spontanéité , il ne reste plus que le physique à proposer chose très courante dans nos championnat . Ces joueurs doivent apprendre à trouver une place dans le jeu ( pas simple ….. ) en cherchant à se fondre dans un collectif d’équipe et surtout de ne jouer ou ne finir que les bons coups ( quant il y en a !!!! ) .
    Alors à quand un jeu plus libéré et moins penser à l’avance , fait de prises de risque et spontanéité, qui fait la part belle à la créativité , avec des joueurs devenus plus enthousiastes car plus libres dans les actions à mener et qui générera sûrement plus d’essais en match . Un jeu un peu à l’image de ce que l’on enseigne aux jeunes joueurs dés le passage en école de rugby ainsi que par la suite de leur formation et qui sont les lettres de noblesses du jeu de rugby : Osez faire du jeu pour marquer des essais !!!! .
    Ils faut lâcher les chevaux du jeu !!!!

  6. Si tout le malheur du rugby Français est dans la venue des étrangers…laissez moi rire,observez le jeu,plutot regardez j’ai l’impression d’avoir a faire a des aveugles…ils ont changé la règle,ils font du rugby a 13 et nous on continue a faire du 15 avec des règles de 13.Au premier tenu la latéralité est morte et nous on continue a vouloir faire du french flair sur la largeur et a vouloir prendre les intervalles en reculant,eux,ils avancent dans la verticalité du terrain et conservent un maximun en te faisant reculer et après bien aprés ils te jouent dans le dos et (ou) les pénalités tombent.Excusez moi c’est un peu technique,il faut prendre la ligne d’avantage le plus vite possible et continuer dans la profondeur du terrain sinon point de salut(faire autrement est un suicide)regardez Toulouse depuis 4 ans ils ne gagnent plus rien)Regardez les jouer… la première mélée des 2 demi finales de la coupe du monde se situe a la 37ème mn et en France on ne parle que de mélées…Bref ils ont changé la règle et tué le french flair en faisant le leur a base du rugby a 13 et en france tout le monde a des oeilleures…Ce n’est que ça me plaise mais c’est la régle qui fait le jeu.

  7. Certes , difficile d avoir dans quelques années des joueurs de l équipes de France, avec des joueurs de formation française…..ca fait peur 😓 je suis inquiète mais que pouvons nous faire ? Notre identité française a donné du spectacle quand on a su la retrouver , pourquoi ne pas l exploiter ! Mais j ai bien peur que nous n y croyons plus .d ou ton prochain article.
    Car nos joueurs pro ne correspondent plus et sur le marché la concurrence avec les étrangers reste récurrente.

  8. C’est une vision quantitative certes, mais vous n’abordez pas l’aspect financier du problème. Beaucoup de jeunes joueurs français en devenir pour le rugby français, restent des proies pour les club riches. Quelle politique de recrutement, pour un club comme Brive à petit budget (par exemple), quant il voit ses jeunes talents littéralement dragués par les ambitions de certains gros budgets … l’ASM, Toulouse etc. A valeur technique égale un joueur étranger peut être plus intéressant financièrement, jusqu’à ce qu’il soit repéré par ces mêmes prédateurs! Une question jamais abordé au rugby; comment dédommager équitablement les club formateurs?

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