Les nouvelles substances dopantes en rugby et dans d’autres sports collectifs : pas vu, pas pris ?

De tout temps le dopage a suivi de très près les progrès réalisés dans le domaine médical et pharmaceutique. Ainsi régulièrement, de nouvelles substances ayant des potentialités dopantes ou masquantes viennent augmenter la liste des substances et méthodes interdites. Toutefois, une des particularités du dopage réside dans le fait que l’arrivée de nouvelles substances ne chasse pas l’usage des plus anciennes :  les anabolisants, amphétamines, cocaïne, corticostéroïdes, narcotiques, canabinoïdes, hormones de croissance, testostérone, EPO et autres diurétiques ne sont pas prêt de disparaitre. Mais la quête perpétuelle de performance pousse les dopeurs et les dopés à se tourner vers des substances médicamenteuses non encore commercialisées tout simplement parce quelles ne sont pas encore détectables. Pas vu, pas pris !

Quelques vérités oubliées au sujet des coûts réels de l’organisation des jeux olympiques de Paris 2024

Le sport moderne nous vient d’Angleterre et nait au XVIIIè siècle. Il a d’emblée été pensé pour être professionnel (grâce à l’invention des bookmakers qui gèrent les paris) et institutionnalisé (par la création de clubs et de fédérations). Il se diffuse rapidement dans tout l’occident via les villes portuaires et les grandes capitales européennes. Le fait olympique est à lui seule un objet original et spécifique. Comme l’écrit l’économiste Victor Matheson, les malheurs de la Grèce ont commencé avec les JO de 2004 ! Dans quelle mesure en sera-t-il de même pour Paris 2024 ?

CHE GUEVARA joueur de rugby et révolutionnaire

N’en déplaise aux thuriféraires du rugby professionnel qui ne prônent que le spectacle et le profit, le jeu de Rugby se nourrit en permanence de ses différents et nombreux rituels ou symboles. Ceux-ci n’ont pour but que de ranimer et renforcer le récit fondateur du jeu de Rugby codifié par Thomas Arnold au XIX è siècle dans l’Angleterre victorienne et aristocratique. Depuis sa naissance, l’esprit et le sens de ce jeu sont ainsi incarnés par des figures héroïques. Leurs aventures sont narrées par les plus grands écrivains du XXè et du XXIè siècle. Il est un héros rugbystique plus méconnu que les autres. Il nous vient de l’autre bout du monde, en Argentine : il se nomme Ernesto Guevara de la Serna, dit le Che Guevara.

Le jeu de Rugby peut-il vraiment être professionnel ?

Le Rugby est l’exemple archétypal de ces querelles stériles qui voient s’affronter les thuriféraires du TOP 14 à ceux qui le rendent responsable de la dégringolade apparemment inexorable du niveau de jeu du XV de France : c’est tout simplement que l’on ne parle pas du même sport, il est vrai pourtant souvent pratiqué par les mêmes athlètes… En d’autres termes on ne peut pas avoir un Rugby professionnel riche qui attire les stars de la planète entière ET une équipe de France de Rugby dominatrice. Et vice versa.

En 2017-2018, le recrutement de joueurs de rugby formés en France revient à la mode dans le marché des transferts

La qualité de visionnaire d’un dirigeant de club de rugby se mesure avant tout à sa capacité de jugement, de prévoyance et d’anticipation de l’avenir du monde du rugby. La toute nouvelle réforme des licences de couleur du championnat fédéral, décidée par la gouvernance de la FFR menée par M Laporte, semble déjà avoir des répercussions sur le marché des transferts de joueurs du TOP 14. Ce nouveau système, qui prévoit de limiter d’ici 2020 le nombre de joueurs non sélectionnables en équipe de France à cinq par feuille de match, pousse enfin les recruteurs à engager majoritairement des joueurs formés en France. 

Les effets délétères à court et moyen terme pour la santé de nos joueurs de rugby des commotions cérébrales

Le jeu de Rugby ne peut pas être professionnel. Le sport spectacle divertit certes les foules, enrichit certaines entreprises (retour sur image…) ou engraisse quelques personnalités ou joueurs. Mais, il détruit à petit feu la santé de ses pratiquants. Les commotions cérébrales à répétition sont des bombes à retardement dont on commence à mesurer les effets délétères gravissimes.

Stop à la marchandisation des joueurs de Rugby, redonnons du temps de jeu aux jeunes joueurs formés dans les clubs

La FFR a décidé la suppression des licences de couleur du championnat fédéral pour les remplacer par une licence à lettres. A terme, ce nouveau système étendu au rugby pro (TOP 14 et PRO D2) devrait limiter d’ici 2020 le nombre de joueurs non sélectionnables en équipe de France à cinq par feuille de match. Les plus réticents vont arguer que la loi Cotonou ou l’arrêt Bosman nous interdisent de le faire. C’est faux. La conséquence immédiate sera que le temps de jeu des jeunes joueurs formés par les clubs français augmentera très largement. Il ne restera plus qu’à modifier les règles du TOP 14 (prime à l’offensive comme dans les championnats de l’Hémisphère Sud) pour remettre le rugby français au niveau des standards internationaux.

Pour un avenir économique harmonieux du Rugby : lutter contre sa financiarisation

Les démagogues de la financiarisation du jeu de Rugby ressassent que si les clubs sont endettés, c’est bien de leur faute. Il faudrait donc les punir et avec eux pénaliser des villages, des villes et des régions entières. Chemin faisant en ne privilégiant que la richesse, les clubs des grandes métropoles, l’efficacité immédiate, la rentabilité à court terme à tout prix, on nie et on abandonne le patrimoine et l’essence même du jeu de Rugby français.

Le talonneur est devenu le souffre douleur du Rugby spectacle

Le modèle économique du rugby-spectacle n’a pour seul objectif que de contenter les sponsors, les actionnaires, les présidents de clubs et les médias qui s’enrichissent sur son dos. Un match est désormais un spectacle global au sein duquel les joueurs de Rugby et le jeu en tant que tel ont perdu leur place centrale. Le Rugby et ses pratiquants pro ne sont que des prétextes pour divertir les foules et amuser la nomenclatura des loges. Les nouvelles règles du Rugby vont systématiquement dans le sens de la vitesse, de l’intensité et de la puissance. Et comme on ne peut pas avoir tout et son contraire, l’explosion du nombre des blessures des joueurs n’est que la conséquence logique de cette quête absolue de la performance. Ainsi, les talonneurs sont devenus de part la spécificité de leur poste les souffres douleur de la LNR.

Pourquoi organiser la Coupe du Monde de Rugby en France en 2023 ?

Les études prospectives de l’impact économique de la Coupe du Monde (CMR) 2023 menées par les décideurs de cet évènement nous prédisent comme d’habitude des retombées financières mirifiques.

Pourtant, ces études ne sont en fait que le déguisement pseudo-scientifique de décisions politiques et économiques. Comment « vendre » un spectacle à une nation chargée de le financer par ses impôts. 

A n’en pas douter, les coûts seront publiques, mais les gains seront privés.

Pour autant, l’organisation de la CDM 2023 aura un autre type d’utilité : celle dite sociale. A la fois pour la société française en général en terme de cohésion sociale (quartier difficiles, mixité etc.), mais aussi pour le développement du jeu de Rugby des écoles primaires jusqu’aux équipes de France. Une occasion à saisir impérativement.