Les blessures récurrentes du rugby professionnel

La fracture ouverte de la malléole de Camille Lopez a choqué tous les amoureux du rugby. Les commotions cérébrales à répétition font parler d’elles à longueur de journées. Certains joueurs comme Darly Domvo passent plus de temps à se soigner qu’à jouer au rugby. Est-il normal qu’une personne se blesser aussi souvent en pratiquant son métier ? Non, bien entendu. Combien sont-ils chaque journée à ne pas pouvoir jouer à cause d’une blessure subie à l’entrainement ou en cours de match ? Beaucoup trop. 

Stop à la marchandisation des joueurs de Rugby, redonnons du temps de jeu aux jeunes joueurs formés dans les clubs

La FFR a décidé la suppression des licences de couleur du championnat fédéral pour les remplacer par une licence à lettres. A terme, ce nouveau système étendu au rugby pro (TOP 14 et PRO D2) devrait limiter d’ici 2020 le nombre de joueurs non sélectionnables en équipe de France à cinq par feuille de match. Les plus réticents vont arguer que la loi Cotonou ou l’arrêt Bosman nous interdisent de le faire. C’est faux. La conséquence immédiate sera que le temps de jeu des jeunes joueurs formés par les clubs français augmentera très largement. Il ne restera plus qu’à modifier les règles du TOP 14 (prime à l’offensive comme dans les championnats de l’Hémisphère Sud) pour remettre le rugby français au niveau des standards internationaux.

Pour un avenir économique harmonieux du Rugby : lutter contre sa financiarisation

Les démagogues de la financiarisation du jeu de Rugby ressassent que si les clubs sont endettés, c’est bien de leur faute. Il faudrait donc les punir et avec eux pénaliser des villages, des villes et des régions entières. Chemin faisant en ne privilégiant que la richesse, les clubs des grandes métropoles, l’efficacité immédiate, la rentabilité à court terme à tout prix, on nie et on abandonne le patrimoine et l’essence même du jeu de Rugby français.

La financiarisation du jeu de Rugby

Plus que l’argent, c’est la financiarisation galopante du rugby-marchand qui menace tous les ans l’existence même de la majorité des clubs de Rugby. L’argent, le dopage et la violence sont les trois tabous que l’Ovalie essaie de cacher et de contenir dans sa boite à secrets. Un coffre qui s’est entrouvert fréquemment cette année au gré des affaires de dopage et qui s’ouvre traditionnellement chaque printemps quand la sentence de la DNACG tombe et condamne les clubs qui n’ont pas la chance d’avoir un mécène riche et généreux. Mais, plutôt que de mettre au pilori des élèves récalcitrants pour en faire des exemples comme au Moyen Age, il serait plus efficace et moral de s’attaquer à la véritable cause du déficit récurrent des clubs de Rugby : son modèle économique mis en place depuis 1995.

Le Rugby et la Franc-Maçonnerie : des idéaux communs et un chemin partagé

Au regard de l’Histoire, le Rugby et la Franc-Maçonnerie partagent une naissance relativement récente, qui s’appuient cependant sur des traditions qui remontent à la nuit des temps. Notre sport, qui se veut jeu pédagogique, et la Franc-Maçonnerie suivent un chemin similaire et prônent les mêmes idéaux. D’ailleurs, à plusieurs moments clefs de sa création, le jeu de Rugby a croisé des frères Francs-Maçons. Tout sauf un hasard.

Les rucks vont-ils tuer la mêlée et donc le Rugby ?

Le Rugby à XV est devenu en 20 ans de professionnalisme un business qui rapporte gros à une minorité de personnes. Le monde du spectacle, les entrepreneurs et les médias ont été attirés initialement par ce sport pour ses célèbres valeurs (combat collectif, courage, respect et solidarité). Ces mêmes valeurs que paradoxalement le professionnalisme détruit peu à peu. L’âme du Rugby, sa culture et donc sa raison d’être se perd dans les méandres de la rentabilité financière. Le jeu de Rugby ne ressemble plus à rien de connu. La preuve par les chiffres.

La mêlée au rugby : une gigantesque secousse sismique entre deux judokas à 8 têtes

Le séminaire des entraîneurs organisé par Tech XV et son institut de formation IFER du 18 au 21 décembre 2016 à Villard de Lans a connu un moment d’anthologie lors de la conférence interactive au sujet des bases techniques de la mêlée. Les débats furent menés par les experts Jean Marc Béderède, Serge Lairle et Nicolas Barbaz et ponctués des avis pertinents de l’arbitre Alexandre Ruiz et du DTN Didier Retière. Historiquement, le rugby européen a toujours préservé une place privilégiée à cette phase de jeu si singulière. Est-ce toujours le cas dans notre Rugby Spectacle moderne ? Malheureusement non.

La fin du Rugby Spectacle et Business est programmée

Depuis 1996 et son entrée dans le professionnalisme, le Rugby Spectacle tente de draguer un public et des spectateurs néophytes afin d’enrichir son « parrain » Canal plus et son « porte flingue » la LNR. Mais le Rugby n’est pas le foot, et en se lançant dans une surenchère spectaculaire permanente, le Top 14 a fini pas dégoûter nombre de ses fidèles supporters. NOUS les amoureux du Rugby n’avons pas disparu de la planète ovale. Avec nos différences et nos divergences, mais aussi avec nos célèbres valeurs fédératrices, nous sommes le dernier rempart contre les dérives du Rugby Spectacle.