Thomas Domingo, pilier gauche de l’ASM : une saison à la Rocky Balboa ?

Interview de Thomas Domingo, pilier gauche (172 cm pour 106 kg, 36 sélections avec l’équipe de France depuis 2008) des montferrandais est un pur produit de la formation auvergnate. A 29 ans, ce joueur corrézien, formé à Egleton, enchaîne sa dizième saison avec l’ASM en top 14. Une saison exceptionnelle et inédite : après une période hivernale cataclysmique, l’ASM s’est remise en question, a plié mais n’a pas rompu. Une saison à la Rocky balboa pour ravir son deuxième Brennus ?

Les différentes caractéristiques du jeu des clubs du top 14

La superficie de l’Ovalie est plutôt réduite, le rugby n’est mondialisé qu’au tiers. Mais son image s’est internationalisée grâce à la télévision. Pourtant, ce succès médiatique entraîne une uniformisation de ce jeu afin de le rendre plus compréhensible et spectaculaire. Les équipes de rugby y perdent-elles leur âme et leur personnalité ? Tentons de dégager les caractéristiques des équipes du top 14 en 2015-2016.

Double victoire en demi finale des espoirs de l’UBB contre le RCT et des crabos du CAB contre le BO

Victoire des espoirs de l’UBB contre ceux du RCT 25 à 23 à Capestang. Les bordelais qui ont longtemps fait course en tête du championnat d’élite des espoirs cette année méritent amplement d’aller en finale. Mieux, les agenais, leurs concurrents de la Garonne qui ont fini premiers de la première phase du championnat, sont éliminés par l’ASM. Deux raisons d’y croire : le talent des girondins et la malédiction des auvergnats lors des finales. Un nouveau brennus pour l’école de rugby du CAB et le centre de formation de l’UBB.

Les instituteurs, le rugby en général et le rugby landais en particulier

Le rugby landais a offert plus de 130 rugbymen et rugbywomen aux différentes équipes nationales françaises. Les nombreux clubs du département ont obtenu 117 titres de champion de France toutes catégories. Ces résultats sont uniques pour un département rural, qui ne comptait que 397226 habitants en 2013 (le plaçant à la 61 ème place des départements françaisen nombre d’habitants) et dont les deux plus grandes villes, et rivales rugbystiques, Dax et Mont de Marsan, comptent chacune moins de 40 000 habitants. Ce formidable succès est le fait de l’exceptionnelle association, dès 1904, du milieu notable et du milieu enseignant pour le développement du rugby dans ce département. Un exemple pour le rugby français au XXI ème siècle ?

Pour un dopage rugbystique régulé

Le monde sportif a de tout temps été tenté par l’utilisation de produits dits dopants pour améliorer les performances des joueurs. Dans notre société qui va toujours plus vite, qui demande toujours plus d’efficacité et de rentabilité et qui rend le travail si rare, précaire et flexible, le rugby devrait être un lieu de résistance. Il l’est de moins en moins depuis l’arrivée du professionnalisme en 1995 : risque de sur médiatisation des joueurs, productivité sportive accrue, augmentation de la pression des résultats à court terme, hyper concurrence entre joueurs. Le rugby a bien changé en 20 ans. A ce titre qu’est ce qui peut empêcher en 2016 un rugbyman de se doper ? Sa santé, l’intégrité de son corps et de son cerveau. Encore faut-il qu’il soit bien informé des risques qu’il prend, s’il se dope.

Le rugby professionnel enfanté par Rupert Murdoch a-t-il définitivement tué le rugby amateur inventé par Thomas Arnold dans le collège de Rugby ?

La solidarité, le courage, le respect des autres et l’amateurisme sont les quatre idées fondatrices qui ont amené Thomas Arnold, chef d’établissement du collège de Rugby, à créer un nouveau sport éducatif et pédagogique, afin de socialiser tous les jeunes hommes qui étaient à sa charge. C’est la raison pour laquelle ce sport de combat, que l’on nomme depuis rugby, s’est toujours distingué des autres. Pourtant, quelques signes précurseurs d’une lente dégradation apparaissent sur les terrains et inquiètent.

La formation des rugbymen français : l’ exemple du centre de formation de l’UBB (partie 2)

La formation française des jeunes rugbymen a été pointée du doigt depuis le fiasco de l’équipe de France de rugby de la dernière coupe du monde. On lit de plus en plus que la nouvelle génération de rugbymen, le futur proche du rugby français, partagerait de moins en moins les valeurs historiques de « l’ovalie », transmises jusqu’alors de générations en générations (esprit collectif, courage, fair-play et respect entre autres). Le centre de formation de l’UBB est un exemple très représentatif de ce qui se fait de mieux en France actuellement.