Quel avenir pour la Fédérale 1 ?
La fin d’une époque ?
Pris au sens éthymologique du terme, la financiarisation du jeu de Rugby ne pourrait être qu’une parenthèse dans son histoire. La pandémie du Covid-19 acte la fin d’un système. Dans la mythologie romaine la statue de Terme marquait une borne, une limite. Elle ouvrait dans le même temps une porte vers un au-delà possible. Il est certainement temps que le rugby s’ouvre et invente son avenir.
Car à court et moyen terme, la pandémie de Covid-19 va tout bouleverser :
les conditions d’entrainement des joueurs,
la possibilité pour les joueurs de disputer des matchs sans mettre en jeu leur santé et leur sécurité,
la possibilité d’accueillir des spectateurs dans les stades,
le rythme et le calendrier de compétitions écoresponsables,
les transferts des joueurs et leurs salaires,
le financement des clubs par des sponsors ou des partenaires, par les communes.
Ces bouleversements vaudront tout autant pour le rugby professionnel, que pour le rugby semi-amateur ou amateur.
Deux urgences apparaissent : celle à court terme de la survie de certains clubs, l’autre à moyen terme de l’existence même du rugby.
Le champ des possibles est infini. Mais, il existe une certitude, le monde des droits télés, des transferts, des excès devra se reconnecter avec le vrai monde : celui des écoles de rugby, des clubs amateurs et semi-amateurs.