Quel avenir pour la Fédérale 1 ?

La fin d’une époque ?
Pris au sens éthymologique du terme, la financiarisation du jeu de Rugby ne pourrait être qu’une parenthèse dans son histoire. La pandémie du Covid-19 acte la fin d’un système. Dans la mythologie romaine la statue de Terme marquait une borne, une limite. Elle ouvrait dans le même temps une porte vers un au-delà possible. Il est certainement temps que le rugby s’ouvre et invente son avenir.
Car à court et moyen terme, la pandémie de Covid-19 va tout bouleverser :
les conditions d’entrainement des joueurs,
la possibilité pour les joueurs de disputer des matchs sans mettre en jeu leur santé et leur sécurité,
la possibilité d’accueillir des spectateurs dans les stades,
le rythme et le calendrier de compétitions écoresponsables, 
les transferts des joueurs et leurs salaires,
le financement des clubs par des sponsors ou des partenaires, par les communes.
Ces bouleversements vaudront tout autant pour le rugby professionnel, que pour le rugby semi-amateur ou amateur. 
Deux urgences apparaissent : celle à court terme de la survie de certains clubs, l’autre à moyen terme de l’existence même du rugby.
Le champ des possibles est infini. Mais, il existe une certitude, le monde des droits télés, des transferts, des excès devra se reconnecter avec le vrai monde : celui des écoles de rugby, des clubs amateurs et semi-amateurs. 

La Fédérale 1 de rugby : interdite aux clubs qui ont moins d’un million d’euros de budget prévisionnel

Réformes après réformes, la fédérale 1 demeure une compétition hybride du point de vu sportif, financier et structurel. Certes, la poule élite de fédérale 1 poussait les clubs dans une impasse financière mortifère et la volonté fédérale de mettre de l’ordre dans les dérives des clubs était nécessaire et louable. Mais cette saison encore, le championnat de fédérale 1 a manqué terriblement de cohérence et de stabilité.

Le TOP 14, Truman show du rugby mondial

Le véritable responsable du flop du XV de France depuis une vingtaine d’année est bien le TOP 14. La déliquescence des bleus n’est pas multifactorielle. Elle a une seule origine : les modalités de la a financiarisation du jeu de Rugby en France.

Rugby, muscle, dopage et clenbuterol

Le Clenbutérol est un vieux médicament anabolisant non stéroidien très utilisé chez les bodybuilders il y a une trentaine d’années. C’est un médicament vétérinaire détourné de son utilisation initiale pour que les bovins fassent plus de viande… En une année, une vingtaine de joueurs de rugby néo zélandais ont été pris la main dans le sac pour prise de clenbuterol : tout sauf un hasard.

Fédérale 1 : to be PRO or not to be PRO

La fédérale 1, réformes après réformes, demeure une compétition hybride manquant terriblement de cohérence et de stabilité. Ainsi, ce championnat rassemble-t-il au moins trois mondes. Celui des clubs pré-professionnels, celui des clubs amateurs et entre les deux celui des clubs semi-amateurs ou semi-pro, selon le point de vue.

A la recherche de l’intérêt sportif perdu du jeu de Rugby : 1 la Pro D2

La proportion de clubs obtenant des résultats sportifs correspondant à leur budget varie très peu selon les niveaux de championnats et les poules auxquels ils appartiennent. Les poules 2 et 3 de la fédérale 1 restent indécises, mais du TOP 14 aux autres poules de la fédérale 1, en passant par la PRO D2, les gros budgets se battent entre eux, laissant les autres clubs lutter pour ne pas descendre.

L’argent tue la glorieuse incertitude du jeu de Rugby

Dis moi quel est ton budget, je te donnerai ton classement. Tout n’est pas si simple heureusement, mais comme pour le football, la logique financière prédit de plus en plus souvent les résultats sportifs des clubs de rugby. Bien entendu, le phénomène n’est pas nouveau, mais l’évolution du fonctionnement budgétaire des clubs de rugby fait que, du TOP 14 à la fédérale 1, le suspense concernant l’attribution des premières et des dernières places n’existe quasiment plus.