Les blessures récurrentes du rugby professionnel

La fracture ouverte de la malléole de Camille Lopez a choqué tous les amoureux du rugby. Les commotions cérébrales à répétition font parler d’elles à longueur de journées. Certains joueurs comme Darly Domvo passent plus de temps à se soigner qu’à jouer au rugby. Est-il normal qu’une personne se blesser aussi souvent en pratiquant son métier ? Non, bien entendu. Combien sont-ils chaque journée à ne pas pouvoir jouer à cause d’une blessure subie à l’entrainement ou en cours de match ? Beaucoup trop. 

Le talonneur est devenu le souffre douleur du Rugby spectacle

Le modèle économique du rugby-spectacle n’a pour seul objectif que de contenter les sponsors, les actionnaires, les présidents de clubs et les médias qui s’enrichissent sur son dos. Un match est désormais un spectacle global au sein duquel les joueurs de Rugby et le jeu en tant que tel ont perdu leur place centrale. Le Rugby et ses pratiquants pro ne sont que des prétextes pour divertir les foules et amuser la nomenclatura des loges. Les nouvelles règles du Rugby vont systématiquement dans le sens de la vitesse, de l’intensité et de la puissance. Et comme on ne peut pas avoir tout et son contraire, l’explosion du nombre des blessures des joueurs n’est que la conséquence logique de cette quête absolue de la performance. Ainsi, les talonneurs sont devenus de part la spécificité de leur poste les souffres douleur de la LNR.

Itinéraire fictif d’un enfant dopé

Les affaires de dopage dans le rugby se bousculent avec leur lot de désinformation, d’exagération, de contre-vérité et de contre-feux. Pour mieux comprendre ce qui conduit un joueur à se doper, imaginons l’histoire banale et fictive d’un gamin de 10 ans fou de rugby : un enfant qui rêvasse de son avenir rugbystique en regardant un énième match ennuyeux du Top 14.

Les blessures des rugbymen : le cas particulier des joueurs semi-professionnels

Les règles du rugby international évoluent dans le sens du « tout spectacle » au détriment de l’esprit du jeu de rugby (solidarité, combat collectif, courage, respect et amateurisme) et surtout de la santé des joueurs. Les blessures des joueurs sont le fléau le plus alarmant du rugby. A ce sujet, qu’en est-il des joueurs semi-professionnels, ceux qui évoluent en Fédérale 1 ?

Le rugby français aussi est en état d’urgence !

Le rugby pro a été privatisé et n’est plus un bien public. Il appartient désormais à des chefs d’entreprises et aux médias qui l’utilisent pour gagner de l’argent en le rentabilisant à outrance. Ces grands despotes, leurs commerciaux et leurs lois de la finance, ont volé les clubs, leurs infrastructures, leurs supporters, les maillots et les joueurs au peuple de l’Ovalie. Ils les ont acheté à bas prix pour en faire leurs choses et s’en servir à des desseins qui n’ont rien à voir avec l’essence même de notre sport. À qui l’ont-ils volé ? À nous toutes et tous, qui avons été éduqués grâce à ce sport. Pourquoi l’ont-ils volé : pour s’enrichir directement ou indirectement. Seuls les cyniques peuvent se réjouir de la lente dégradation du rugby français. Il était un fait social culturel, il se transforme en spectacle qui joue avec la santé de ses acteurs, les rugbymen.

Evolution du nombre et de la gravité des blessures des rugbymen après vingt ans de professionnalisme

En vingt ans de professionnalisme la plupart des rugbymen qui jouent en France sont devenus des super-athlètes surpuissants et rapides, qui défient les défenses adverses en multipliant les collisions frontales dans toutes les zones du terrain. Des sortes de gladiateurs modernes, mis en scènes non pas par les dictateurs de la Rome antique, mais par leurs successeurs : les médias télévisuels, Ruppert Murdoch au départ, Canal plus et Bien sport actuellement. L’heure est au spectacle afin d’attirer toujours plus de public. Les règles du rugby international évoluent dans le sens du « tout spectacle » au détriment de l’esprit du jeu de rugby (solidarité, combat collectif, courage, respect et amateurisme) et surtout de la santé des joueurs. Les blessures sont et seront de plus en plus le fléau du rugby si on ne fait pas machine arrière.