La troisième mi-temps, un trésor du rugby qui se perd

La troisième mi-temps symbole du jeu de Rugby, moment de convivialité partagé après un match entre coéquipiers, mais aussi si possible avec les adversaires, tend à disparaître, tout du moins dans le monde impitoyable et égo-centré du rugby professionnel.

Ce moment privilégié dont on  connait le point de départ, mais rarement les prolongements, a toujours été un prétexte cathartique pour être ensemble. Un moyen de souder les hommes entre eux et d’apaiser les tensions générées par le combat.

Ce n’est pas pour rien que la grande majorité des sièges historiques des clubs français étaient des cafés, suivant en cela la tradition des Club House anglais. Seul sport de combat collectif à célébrer les vertus du sacro-saint collectif, la troisième mi-temps est ontologique à la nature du jeu de Rugby et lui donne pleinement sa dimension sociale. Sans troisième mi-temps, le combat rugbystique n’est plus que violence. 

La chaine d’Union ou le cercle des joueurs de rugby

Regardez un match de rugby : intangiblement en début et en fin de match vous verrez les joueur se serrer en ronde pour mieux se souder. Un geste devenu naturel qui vient de l’origine de la création de ce jeu, comme la mêlée, le ballon ovale, le temples que sont les stades de rugby, les essais, le chiffre trois, le nombre XV, la troisième mi-temps, les poteaux en forme de H et comme de manière générale l’imaginerie rugbystique et son esprit.

Le Rugby et la Franc-Maçonnerie : des idéaux communs et un chemin partagé

Au regard de l’Histoire, le Rugby et la Franc-Maçonnerie partagent une naissance relativement récente, qui s’appuient cependant sur des traditions qui remontent à la nuit des temps. Notre sport, qui se veut jeu pédagogique, et la Franc-Maçonnerie suivent un chemin similaire et prônent les mêmes idéaux. D’ailleurs, à plusieurs moments clefs de sa création, le jeu de Rugby a croisé des frères Francs-Maçons. Tout sauf un hasard.