Pour un avenir économique harmonieux du Rugby : lutter contre sa financiarisation

Les démagogues de la financiarisation du jeu de Rugby ressassent que si les clubs sont endettés, c’est bien de leur faute. Il faudrait donc les punir et avec eux pénaliser des villages, des villes et des régions entières. Chemin faisant en ne privilégiant que la richesse, les clubs des grandes métropoles, l’efficacité immédiate, la rentabilité à court terme à tout prix, on nie et on abandonne le patrimoine et l’essence même du jeu de Rugby français.

La financiarisation du jeu de Rugby

Plus que l’argent, c’est la financiarisation galopante du rugby-marchand qui menace tous les ans l’existence même de la majorité des clubs de Rugby. L’argent, le dopage et la violence sont les trois tabous que l’Ovalie essaie de cacher et de contenir dans sa boite à secrets. Un coffre qui s’est entrouvert fréquemment cette année au gré des affaires de dopage et qui s’ouvre traditionnellement chaque printemps quand la sentence de la DNACG tombe et condamne les clubs qui n’ont pas la chance d’avoir un mécène riche et généreux. Mais, plutôt que de mettre au pilori des élèves récalcitrants pour en faire des exemples comme au Moyen Age, il serait plus efficace et moral de s’attaquer à la véritable cause du déficit récurrent des clubs de Rugby : son modèle économique mis en place depuis 1995.

Contraindre les clubs du TOP 14 à embaucher les joueurs qu’ils forment

Il n’est désormais plus un secret pour personne, que les rugbymen formés en France ont de moins en moins de place dans notre championnat : que ce soit en Top 14, mais aussi jusqu’en fédérale 1. Pour des raisons mercantiles et pour des critères d’efficacité à court terme, la grande majorité des clubs de rugby français préfère recruter massivement des joueurs formés à l’étranger. Le nouveau président de la FFR, Bernard Laporte, entend s’attaquer à ce problème. Quelles sont ses marges de manoeuvres ?