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Le Rugby et la Franc-Maçonnerie : des idéaux communs et un chemin partagé

Par Frédéric Bonnet

Merci aux rugbymen-Francs-Maçons qui ont bien voulu partager leur savoir et leurs connaissances au sujet du Rugby et de la Franc-Maçonnerie. En particulier Jean Jacques Berland et Gilbert Genevois, rugbymen-Francs-Maçons et troisièmes lignes respectivement des clubs d’Angoulème pour le premier et de Montchanin ou Rumilly pour le second dans les années 70-80. Mais aussi à ceux qui préfèrent rester anonymes.

 

Comme le disait Sir Winston CHURCHILL (1874-1965), membre de la Studholme Lodge 1591 à de Londres, plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur.

Au regard de l’Histoire, le Rugby et la Franc-Maçonnerie partagent une naissance relativement récente, qui s’appuient cependant sur des traditions qui remontent à la nuit des temps. Notre sport, qui se veut jeu pédagogique, et la Franc-Maçonnerie suivent un chemin similaire et prônent les mêmes idéaux. D’ailleurs, à plusieurs moments clefs de sa création, le jeu de Rugby a croisé des « frères » Francs-Maçons. Tout sauf un hasard.

Les rapports de la Franc-Maçonnerie avec le sport

Comme le Rugby et le sport en général, la Franc-Maçonnerie est originaire des îles britanniques où elle va se structurer progressivement au cours du XVIIe siècle. C’est une société initiatique, une école de la perfection morale individuelle et collective, de contrôle des affects et de maîtrise de soi, dont les membres questionnent en permanence la portée philosophique et symbolique lors de rituels qu’ils pratiquent afin de progresser dans leur quête de la lumière. Au XVIIIe siècle, aucune autre forme de sociabilité volontaire ne peut soutenir la comparaison. A la veille de la révolution, on dénombre en France entre 40 000 et 50 000 « frères » Francs-Maçons répartis dans diverses loges pour moins de 30 millions d’habitants. 

A cette époque, les Francs-Maçons ne font pas que pratiquer l’Art Royal, ils se réunissent pour des parties de chasse, des bals, la pratique de musique et de théâtre. Ils sont au centre de la vie de la société et s’intéressent naturellement aux jeux d’adresse. Au XVIIIe siècle, les loges et les nobles partagent une conception chrétienne et chevaleresque de la vie. La Franc-Maçonnerie adopte donc rapidementdifférentes formes de jeux d’adresse, qui combinent à la fois apprentissage de la maîtrise du corps, contrôle de soi et une dimension sociale festive. Ainsi, les frères vont développer un goût prononcé pour le tir à l’arc et pour l’arbalète, ainsi que pour la pratique du golf.  Ils participent activement au développement de ces jeux bientôt appelés « sports » et surtout à leur règlementation et à la rédaction de leurs statuts. 

Ce bref historique met en lumière à la fois la dimension organisatrice de la Franc-Maçonnerie, mais aussi sa dimension corporelle trop souvent sous-estimée au profit de sa dimension philosophique.  Au XVIIIe siècle et encore plus au XIXe siècle, la pratique maçonnique promeut une sociabilité « amateur » au sens fort de celui du siècle des lumières : l’amateur est un homme de goût, cultivé, qui apprécie les délices de l’otium (c’est le temps durant lequel une personne profite du repos pour s’adonner à la méditation, au loisir studieux).

Le temps passant, les Francs-Maçons de l’Angleterre victorienne, vont pratiquer et diffuser via entre autres les publics schools (terme qui désigne un groupe d’environ 10 pour cent des écoles indépendantes et sont en général plus anciennes, plus coûteuses et plus exclusives, que les autres écoles anglaises) différents sports : tir, golf, polo, cricket… Les élites maçonniques auront d’ailleurs une place centrale dans l’organisation des jeux olympiques successifs.

En Angleterre, les sports sont donc régis, pratiqués et diffusés par de grandes figures de l’Establishment, tous issus des meilleures publics schools, des Universités d’Oxford ou de Cambridge. Tout homme bien né et bien éduqué fait parti d’une loge et d’un club sportif. 

A l’inverse en France et dans les loges continentales marquées par un fort anticléricalisme, le rapport au sport est différent. La Franc-Maçonnerie n’est plus le théâtre feutré de l’entre-soi et de l’excellence sociale. Au nom de l’engagement philanthropique et du combat pour le progrès social, les « frères » francs-Maçons français participent à différentes sociétés sportives qu’ils n’entendent pas abandonner aux cléricaux. Ils organisent des rencontres sportives qui vont au delà de l’appartenance ou non à la Franc-Maçonnerie (interobédience) avec un esprit de fraternité universelle. Ils contribuent largement au développement de l’éducation physique scolaire via les hussards de la République émanant de la Ligue de l’enseignement, inventée par un illustre Franc-Maçon, M. Jean Macé.

L’Angleterre et la France n’ont pas la même approche du sport, ils ne l’ont donc pas concernant le Rugby.

La Franc-Maçonnerie et le Rugby

Selon Daniel Herrero, rugbyman toulonnais puis niçois, entraineur charismatique du grand Rugby club toulonnais (RCT), puis du fameux Paris université club (PUC,) professeur d’EPS, chantre et poète des beautés du Rugby et de l’Humanité en général, le Rugby à XV se serait développé dans les îles britanniques au XIXe siècle, puis dans le Sud Ouest de la France, sous l’impulsion des Francs-Maçons. Ceux-ci, auraient vu dans ce jeu un moyen efficace d’éduquer la jeunesse aux valeurs maçonniques. 

De fait, les liens entre le Rugby et la Franc-Maçonnerie sont nombreux : une symbolique commune, des rugbymen Francs-Maçons à foison… Mieux, si l’on se penche sur l’histoire de la naissance du Rugby, on se rend compte que ce sont des Francs-Maçons qui ont créé, pensé, inventé, codifié, légiféré, pérennisé, puis diffusé le Rugby. Une histoire d’hommes et de symboles qui s’est écrite en quatre temps. Un jeu éducatif qui a été conçu et estampillé symboliquement par des « frères » Francs-Maçons au XIXe siècle. 

Un sport qu’ils n’ont pas façonné à partir du néant, mais qui est le fils de nombreux jeux de balle ovale de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle : de la phéninde des Spartiates à  l’aporaxie et l’episkyros de la Grèce antique, à l’harpastum des Romains, à la soule (qui vient du mot Soleil) et à la barrette des Français. Tous ces jeux étaient déjà la survivance de rites initiatiques ou de cérémonies célébrant entre autre la fertilité.

Premier temps : Le geste transgressif de William Webb Ellis en 1823.

Comme dans toutes les belles histoires humaines amenées à perdurer dans le temps, le Rugby nait d’une légende. Celle du geste transgression d’un certain William Webb Ellis, élève modèle de 16 ans du collège de la ville de Rugby (Warwickshire), au cours d’un match de Football en novembre 1823. C’est un peu le roman d’un tricheur de Sacha Guitry, sans un acte d’improvisation et en dehors du cadre légal, cet élève décida sur un coup de tête de se saisir à pleines mains du ballon et de courir à grandes enjambées vers le but adverse. Il plonge alors derrière la ligne d’embut adverse et réclame un point pour son équipe. On raconte que le professeur-arbitre releva ce manquement à la règle manifeste en félicitant ironiquement son jeune élève en s’exclamant « good try, traduction bien essayé ». 

En fait, à cette époque, les règles du football étaient assez mal définies.Par exemple, au collège de Rugby, il était bien permis de prendre le ballon avec les mains à la volée, mais il fallait soit le renvoyer directement au pied vers l’adversaire, soit le poser à terre pour qu’un partenaire y donne un coup de pied. 

L’élève partit en 1825 à Oxford pour y étudier la théologie amenant avec lui la nouvelle formule du jeu de Rugby.

Le culot du jeune homme renvoie à celui qu’il faut à un Franc-Maçon dans notre monde moderne, industrialisé, rationalisé et technocratique. Il faut du courage pour affirmer que la pensée symbolique garde tout son sens au XXIe siècle. 

L’homme devint pasteur, Franc-Maçon et finit sa vie à Menton en France où il fut enterré. Il ne sut jamais que son geste initial avait été repris bien plus tard pour assoir l’histoire du Rugby. Une statue à la gloire de l’élève a été érigée au collège de Rugby. Des générations successives de joueurs sont allées en pèlerinage années après années saluer sa mémoire. Une loge maçonnique porte d’ailleurs son nom, the William Webb Ellis Lodge N0 9754. 

A propos de la construction d’une mythologie du jeu de Rugby, certains historiens affirment que l’auteur du geste initial rugbystique serait plutôt un dénommé Jem Mackie, élève lui aussi du Collège de Rugby. Toutefois, le jeune homme, exclu du collège pour son comportement « déviant », ne collait pas avec l’image d’un sport de gentlemen. William Webb Ellis était donc un bien meilleur représentant des valeurs du Rugby.

Depuis le début donc, le Rugby s’enorgueillit d’être un sport de voyou joué par des gentlemen. Ne serait-il pas aussi l’inverse ?

Avec cette légende incarnée par un étudiant emblématique, le Rugby détient l’équivalent des secrets antiques, des mystères égyptiens et des templiers de la Franc-Maçonnerie des premiers maçons spéculatifs d’Ecosse, des constructeurs de cathédrales ou des aristocrates londoniens. Il s’est donc construit une mythologie propre et pleine d’espoir.

Deuxième temps : Les 37 règles des élèves du collège de Rugby de Thomas Arnold en 1845.

En réalité, l’origine du Rugby est tout autre. C’est encore une fois l’histoire d’un homme, celle de Sir Thomas Arnold, proviseur du fameux collège de la ville de Rugby de 1828 à 1845, ancien professeur d’histoire et Franc-Maçon de grand rayonnement. Il est donc à double titre un spécialiste des sciences humaines.

Sir Thomas Arnold possède aussi la particularité d’être à la fois un homme d’église érastien (les érastiens soutenaient que l’Église n’a point d’autorité quant à la discipline, qu’elle n’a aucun pouvoir de faire des lois ni des décrets, encore moins d’infliger des peines, de porter des censures) et un farouche opposant à la doctrine anglicane majoritaire.

Il arrive dans une institution affaiblie par une hiérarchie entre élèves très dure : bizutages violents, humiliation des plus jeunes, tyrannie des ainés, alcoolisme et rébellion contre les professeurs. A cette époque de l’Angleterre victorienne, de nombreux collèges anglais étaient d’ailleurs débordés par le comportement agressif de leurs élèves. La plupart des proviseurs n’espèraient qu’une chose : se débarrasser de leurs garnements les plus récalcitrants et les renvoyer à la vie civile sans éducation.

Arnold décide lui de renverser les us et coutumes de l’époque. Il s’appuie sur la Franc-Maçonnerie car elle exerce une influence humaniste de plus en plus importante au sein de la société anglaise. S’apercevant immédiatement de l’urgence de réformes, il a la clairvoyance de ne pas s’imposer comme un chef autoritaire. Au contraire, il change l’état d’esprit qui prévalait au collège en mettant au coeur de son projet éducatif les valeurs de la Franc-Maçonnerie et en responsabilisant ses élèves. C’est donc avec eux, en les considérant comme ses assistants, qu’il entreprend de codifier les jeux de balles violents et anarchiques auxquels s’adonnaient ses élèves.

Il installe une éducation ludique, basée sur l’engagement, le combat et la solidarité. Il inculque la fraternité avec ses camarades, le courage de ne pas les abandonner dans la défaite et de ne pas se comporter en voyou avec les adversaires. Grace au Rugby, il donne à cette première génération d’élèves, puis aux suivantes à travers le temps, la possibilité d’acquérir des valeurs essentielles pour fonder la cohésion d’un groupe d’hommes ou de femmes.

Arrivé dans le collège de Rugby cinq années après le geste fondateur de William Webb Ellis, Sir Thomas Arnold et ses élèves de sixième ne formaliseront les 37 premières règles du Rugby qu’en août 1845. Elles avaient pour objectif d’apporter des réponses concrètes à l’organisation du jeu et aux conflits générés par les différences d’interprétation des situations d’opposition. Ces règles sont donc la base historique du Rugby.

En mettant ses élèves-rugbymen au coeur de leur propre éducation, Sir Thomas Arnold faisait et fait encore figure de visionnaire. Ces futurs joueurs s’approprièrent naturellement les règles du Rugby, à tel point qu’après leurs études ils propagèrent sa pratique dans toute l’Angleterre et dans les lointaines contrées de l’empire britannique, par exemple en Nouvelle Zélande.

Troisième temps : Les 59 lois de la Rugby football union (RFU) en 1871.

Malgré les efforts réalisés par les élèves de Thomas Arnold pour codifier le tout jeune Rugby, les différents collèges, clubs, écoles et universités anglaises s’étaient appropriés le jeu de Rugby à leur façon en développant des variantes dans les règles. Le premier match international entre l’Ecosse et l’Angleterre en 1870 au Kennington Oval va changer la donne. L’Angleterre bat l’Ecosse par 1 but à 0, mais cette victoire semble peu régulière au yeux des écossais. Non pas par manque de flair play, mais tout simplement parce que les deux pays n’appliquaient pas les mêmes règles. 

Les fédérations n’existant pas à cette époque, il fallut la bonne volonté de deux Francs-Maçons reconnus, Edwin Ash, secrétaire du club de Richmond, et L.J Maton, président des Wimbledon Hornets, pour mettre fin à cette cacophonie et rédiger les premières lois du Rugby. Ils décidèrent avec Algernon Rutter et EC Holmes (dirigeants du club de Richmond)  de réunir 21 clubs de Rugby en juin 1871 dans un restaurant nommé Pall Mall sur Regent street à Londres.

Etaient présents ce jour-là les clubs suivants : Harlequins, Blackheath, Guy’s Hospital, Civil Service, Wellington collège, King’s collège, St Paul’s school, Gipsies, Flamingoes, Wimbledon Hornets, Mohicans, Marlborough nomads, West Kent, Law, Lausanne, Addison, Belsize park, Ravenscourt park, Chapham rovers et Queen’s House. Cette réunion aboutit à la création de la Rugby football union (RFU).

Les résultats de leurs travaux furent communiqués en juin 1871 avec la publication des 59 lois du Rugby. Les écossais firent de même de leur coté en rédigeant un livre « vert » commun à plusieurs clubs : Edinburgh Academical, Merchistonians et High school.

D’âpres négociations commencèrent alors entre anglais et écossais pour organiser un second match, cet fois-ci officiel, selon les règles de la RFU. Ce match eut lieu à Rayburn Place le terrain de l’Académie d’Edimbourg en mars 1871 devant 4000 personnes. Chaque équipe était composée de vingt joueurs (l’effectif moyen d’une classe de collège) avec trois arrières, trois demis et 14 avants pour les anglais (dont la moitié venait du collège de Rugby) et trois arrières, deux demis et 15 avants pour les écossais. Pour l’anedocte, les écossais gagnèrent ce match. La revanche eut lieu en février 1872 à Londres et les anglais prirent leur revanche.

Quatrième temps : L’invention des Barbarians par William Percy Carpmael

Les Barbarians sont le symbole des loges maçonniques itinérantes. Cette équipe sans « temple » ni ville fut créée par un rugbyman Franc-Maçon, M. Carpmael, en 1890 dans un pub de Bradford. 

On y entre par cooptation et parrainage selon des critères autant sportifs qu’humains : être reconnu gentilhomme et bon camarade entre autre. Ses couleurs traditionnelles sont des symboles de la Franc-Maçonnerie : le noir et le blanc originellement orné d’une tête de mort.

Une équipe idéale qui n’a d’autre enjeu que la fraternité, la joie de vivre et la solidarité. En somme, l’équipe témoin qui dit et rappelle à toutes et tous la vérité de ce que doit être le Rugby.

D’autres nations ont par la suite inventé leur équipe de Barbarians, de la France à la Suisse. Désormais, le représentant de cet esprit Barbarians en France est notre icône toulousain au casque d’or MJean Pierre Rives.

Les symboles que les Francs-Maçons ont gravé dans le jeu de Rugby.

On retrouve dans le Rugby trois notions essentielles à la Franc-Maçonnerie :

  • la formation des individus, la tentative perpétuelle de leur amélioration pour mieux penser la complexité du monde et mieux servir la collectivité,
  • le combat pour défendre des valeurs fondatrices.
  • la transmission orale privilégiée.

Le Rugby présente encore pour le grand public, et ce malgré ses dérives actuelles, l’image d’un sport véhiculant des valeurs de combat, de fidélité, de courage, de force physique, de solidarité, de respect des autres et de fraternité.

Toutefois, il possède également l’image d’un jeu certes intelligent (comme le disait Françoise Sagan), mais aussi compliqué et inaccessible au premier abord. Avec ses règles complexes, voire confuses, sa propension à privilégier l’esprit de la règle (et donc ses interprétations) à leur application à la lettre, son langage symbolique singulier et sa pratique codée, il nécessite d’être introduit et initié pour l’apprécier pleinement.

Les rituels du Rugby, qui peuvent, à l’instar de ceux des Francs-Maçons, paraitre dérisoires aux néophytes, ne sont rien d’autre qu’une manière de réunir les hommes dans toute leur diversité intellectuelle et physique au sein d’un collectif tourné vers un but partagé.

Les pays, territoires, régions (le Sud Ouest en France) ou Universités (de Paris à Bordeaux) où le Rugby est pratiqué ont toujours un lien avec l’histoire britannique

On pourrait faire le parallèle entre les trois piliers de la Franc-Maçonnerie (camaraderie, charité et intégrité) et les avants de notre première ligne. Le talonneur les bras en croix, se sacrifie en fonçant tête baissée dans le pack adverse. Le pilier droit et le talonneur qui engagent leurs deux épaules sont les deux pierres angulaires de l’édifice de la mêlée. Dans une mêlée, les avants peuvent stabiliser ou écrouler la construction. Ils se prennent par les épaules dans l’obscurité de la mêlée (une fois celle-ci engagée, les huit joueurs sont aveugles, les yeux tournés vers la pelouse) et l’union des forces produit une alchimie sacrée. Les deux immenses deuxièmes lignes sont d’ailleurs appelés les poutres maitresses du pack.

Le Rugby possède une structure architecturale qui emprunte beaucoup au vocabulaire maçonnique : plaquage cathédrale, construction en lignes, lignes de perspective des trois quarts, formation des trois quarts en triangle, le soutien des joueurs qui partent dans les mêlées ouvertes.

Les stades de Rugby sont des temples avec leurs loges pour l’élite des connaisseurs. Les vestiaires figurent le secret et le mystère des loges où seuls les initiés peuvent entrer et sortir à la lumière pour combattre. Les poteaux en forme de H d’un terrain de Rugby représentent les deux colonnes de Jachin et Boaz (la Force et la Stabilité) des loges maçonniques, soit l’entrée dans le temple de Salomon. 

Le ballon est comme accouché dans les pieds du troisième ligne centre à la fin de chaque mêlée. C’est le demi de mêlée qui extraie le ballon afin de le transmettre comme un cadeau à ses camarades, comme on transmet la parole ou la connaissance dans une loge.

Le Rugby emprunte beaucoup au vocabulaire général maçonnique. La chandelle, c’est le ballon que l’on tape le plus haut possible vers le Soleil. Les joueurs les plus véloces sont des flèches, on franchit les lignes adverse comme une épée, chaque international reçoit une cape (petite casquette), comme un frère maçon reçoit un tablier.

Quand les joueurs se regroupent avant, pendant ou après un match, ils forment un cercle ou une chaine d’union en se serrant au plus près pour se motiver ou s’expliquer. Car, sur un terrain de Rugby l’erreur doit être permise. Elle fait grandir, elle fait partie du processus d’apprentissage

Au Rugby, on se rencontre plus qu’on ne se croise. Les codes s’acquièrent avec le temps, novices et initiés partagent une culture et un état d’esprit commun. Dans toute équipe de Rugby, chacun des membres participe à l’égrégore (plusieurs personnes qui se focalisent sur un même objet) avec ses différences de caractère et de gabarit. Les individus sont au service des autres dans la sueur et le sang, dans la douleur et la joie.

L’idée de fusion, de solidarité et de partage sont développés comme des stratégies : ensemble, on est plus fort. Ces idées, ces valeurs sont transmises aux jeunes initiés par leurs ainés ou leurs parrains dès l’école de Rugby. Le rugbyman ne parle jamais de lui-même, il renvoit toujours son discours à la notion d’équipe. Comme le dit Pierre Albaladéjo, c’est un jeu qui n’accepte pas le je. En France d’ailleurs, grâce aux Francs-Maçon épris de progrès social, le Rugby anglo-saxon si élitiste et aristocratique s’est transformé progressivement en jeu éducatif permettant un vaste brassage sociétal et une ascension sociale des catégories socio-professionnelles les plus défavorisées .

Enfin, les matchs se terminent toujours par une poignée de main à cet autre, l’adversaire, celui avec lequel on se mesure. Les troisièmes mi-temps particulièrement arrosées sont semblables aux agapes célébrées après les tenues maçonniques.

L’organisation mondiale du Rugby va même jusqu’à ressembler à celle de la Franc-Maçonnerie. L’International Board est situé à Londres comme la loge mère fondatrice.

Enfin, et c’est peut être le symbole le plus maçonnique du Rugby, le ballon ovale représente l’incertitude propre à toute vie humaine à l’heure de faire des choix. Il exige un pouvoir d’adaptation, d’anticipation, une précision et une habileté extrême à tout rugbyman pour s’en saisir. Le geste de la passe à l’aveugle vers l’arrière, cette transmission du savoir à ses camarades ne peut se faire que s’il y a une connection affective et intellectuelle forte entre l’ensemble des hommes qui constituent une équipe. 

Comme un symbole, c’est l’esprit fédérateur de la Franc-Maçonnerie irlandaise, elle même unifiée en une seule loge, qui créa l’unique équipe nationale de Rugby irlandaise. Une équipe qui regroupe depuis le XIXe siècle des protestants, des catholiques et des laïcs provenants des 4 provinces irlandaises.

Le rugby aristocratique des collèges et des universités anglaises « débarqua » au Havre (le HAC est le premier club de rugby français) en 1872, mais poussa rapidement jusqu’à Paris. Sa diffusion quasi exclusive vers le Midi de la France, donc vers la zone où les français jouaient à la barette, a plusieurs explications :

  • L’influence anglaise dans la région bordelaise, qui colporta le rugby dans le milieu universitaire et chez les négociants en vin.
  • La diffusion du rugby par des étudiants de Bordeaux vers leurs villes ou villages d’origine dans tout le sud ouest, jusqu’à Toulouse.
  • Le fait que le sud de la France était une région traditionnellement rebelle au pouvoir centralisé et catholique de Paris, ce qui exacerba la lutte qui opposait les instituteurs républicains et laïcs et les prêtres catholiques, à propos de l’éducation physique des enfants.
  • Ainsi, les instituteurs-hussards de la République (dont beaucoup faisaient partis de la Ligue de l’enseignement créé par Jean Macé, membre éminent de la Franc-Maçonnerie et du parti Radical) choisirent le rugby pour ses valeurs de courage, de combat et de solidarité ; le clergé, traditionnellement plus rétif à la notion de contact physique et charnel entre joueurs, choisit le football et le basket.
  • Par exemple, le Rugby du Sud Ouest (région à forte double implantation maçonnique et radicale) s’est-il étendu via les réseaux scolaires de Bordeaux vers les campagnes déchristianisées de l’ouest, de Mont de Marsan et Dax ; tandis que le football et le basket trouvera un terrain favorable dans le Béarn catholique et au nord des grandes Landes grâce aux patronages catholiques. Le développement du rugby en Bretagne et en Normandie, terres de soule et géographiquement très proches de l’Angleterre, fut freiné, c’est un euphémisme, par l’hégémonie catholique de ces régions.

Comme dans la Franc-Maçonnerie, beaucoup de joueurs ont été d’abord conquis et impressionnés par le discours et la rencontre avec leur premier éducateur, qui fait figure alors d’ainé. Ces maîtres des écoles primaires, du collège ou des écoles de Rugby ont su faire percevoir à leurs jeunes pousses le chemin des mystères du Jeu de Rugby. Un jeu qui a un rôle social et psychologique qui croît chaque jour de la semaine pour se dénouer tous les dimanches (jour de match) et plus généralement tout au long de la vie des femmes et des hommes.

La passe

Message de confiance

Don d’amitié

Talent d’initié

Oeuvre éphémère

Qui vit, survit, se transforme et s’embellit

Dans les souvenirs et les dires

Trouve l’éternité

JJ Berland

Et maintenant ?

La singularité et la beauté du Rugby n’est pas le fruit du hasard. Notre jeu est né et s’est développé selon la pensée et les valeurs d’hommes cultivés et intelligents, qui avaient avant toute chose le sens du bien commun et de l’amélioration des individus au service de leur collectivité. Ce n’est donc pas un hasard si les pionniers du Rugby étaient tous Franc-Maçons et/ou professeurs d’histoire et de littérature. Le jeu de Rugby est le fruit de leur pensée humaniste. 

Chaque organisation humaine est fragile et dépendante de l’intégrité de ses élites, tout n’était donc pas rose dans le Rugby avant 1996. L’argent circulait dans des réseaux cachés et obscurs, le dopage et la violence existaient, les luttes entre baronnies du temps de M.Ferrasse étaient sanglantes et la quête de l’intérêt supérieur du Rugby pouvait paraitre parfois illusoire.

Mais, après 22 années de professionnalisme, la chute s’est accélérée. Qu’est-il advenu de cette belle idée qu’était et que devrait encore être le Rugby ?

On ne parle plus que de fusion-acquisition de clubs qui n’ont plus ni d’identité ni d’histoire, de rentabilité financière, de racisme, d’injures, de dopage, de drogue, de suspicion de viol présumé, de réforme territoriale et d’organisation de coupe du monde. Notre jeu a été volé et confisqué par quelques chefs d’entreprises pour promouvoir leur marque ou leur groupe de média. Sitôt lassés de leur joujou, ils abandonneront leur club et le Rugby pour aller s’enrichir ailleurs.

Alors, dans quel état laisseront-ils ce sport et les hommes et femmes qui en sont amateurs ? Le Rugby vit une période de décadence vertigineuse, car il n’est consubstantiellement pas adapté au professionnalisme. Le CAC 14 le dénature et le tue à petit feu. Seules quelques règles originelles, les traces de son passé maçonnique, le tiennent dans un état de coma éveillé.

N’est-ce pas le temps pour les héritiers de ces pères fondateurs de le ramener à la vie ? La Franc-Maçonnerie ne devrait-elle pas sauver son oeuvre ? N’est-elle d’ailleurs pas un de nos derniers espoirs ?

Certes, la pugnacité des « frères rugbystiques » des loges maçonniques s’est sans doute émoussée depuis 1996 et l’arrivée du professionnalisme. On peut d’ailleurs leur reprocher de ne pas avoir assez lutté contre la disparition de l’amateurisme, même marron. On peut leur en vouloir de ne pas avoir assez dénoncé les turpitudes du Rugby-Spectacle-Business. 

Mais les rugbymen Francs-Maçons sont très majoritairement restés fidèles à leurs faisceaux de valeurs. Eux qui ont été à l’origine de tant de lois progressistes, du droit de vote des femmes à la laïcité, des hussards de la République de la ligue de l’enseignement à notre célèbre maxime ‘liberté, égalité, fraternité », ne devraient-ils pas redonner au Rugby sa fonction initiale et son intérêt collectif ? Ramener le Rugby au coeur de la vie sociale d’un quartier, d’une commune, d’un département ou d’une région, comme l’avait fait Sir Thomas Arnold au XIXe siècle, ne serait-il pas un moyen efficace pour pacifier la société française ?

Car le Rugby est une utopie, un projet humaniste exigeant, une magnifique incongruité, une idée pédagogique novatrice qu’il faut sans cesse défendre et réinventer. Plus de 194 années après l’acte fondateur de William Webb Ellis, le combat continue. Peut-être devrait-on distinguer, séparer et organiser à part les deux Rugbys contemporains qui n’ont plus grand chose en commun : le Rugby des initiés et le Rugby marchand. 

15 Commentaires

  1. Félicitations pour ce bel article pédagogique, historique et humaniste. Des valeurs qui naissent, se transmettent et insidieusement disparaissent sous les coups du sport biseness.
    Vive le rugby de clochers, avec ou sans accent, et ses éducateurs bénévoles, espace de sacralisation du rugby que l’on a pratiqué et que l’on aime.
    Amitiés ovaliennes . . .

  2. Belle analyse sur nos valeurs essentielles du rugby , et la Franc Maconnerie .
    Apres l’amateurisme arrivé au professionalisme que deviendra t’il ! On essai de garder absolument la 3 eme mitemps difficilement au professionalisme ,
    Mais belle culture de vie humaine et le ballon aussi capricieux !!!
    Meditons …

  3. Un travail de recherche très intéressant sur des liens parallèles entre 2 « communautés  » ou l’humain est la base même de l’alliance. Merci encore pour ce bel article.

  4. Les mêmes valeurs mises en application sur le pré ou dans la loge, la même humilité, la même convivialité pratiquée entre Frères. La mêlée comme chaîne d’union et la troisième mi-temps qui ressemble tant à l’agape.
    Rien ne peut se faire sans l’unicité du groupe mais le groupe ne peut rien sans l’homme.

  5. Bonjour,
    je suis FM et ancien joueur de rugby niveau fédéral.
    De grâce, s’il vous plait, préférez joueur de rugby à rugbyman, car cet anglicisme n’a pas lieu d’être, même les anglo-saxons ne l’emploient pas..
    J’ai beaucoup aimé cet article. Le parallèle symbolique est très intéressant.
    Un autre angle d’attaque peu évoqué (à part peut-être dans les inquiétudes liées à la professionnalisation du rugby), serait les travers et dévoiement des valeurs. En gros, le coté sombre de l’analyse me semble complètement éludé. Corruption, egos surdimensionnés, arrangements, doping, triche etc. Autant de choses qui sont également partagées par le rugby et la franc-maçonnerie. De manière minoritaire, certes, mais pourquoi ne pas en parler. Il ne sert à rien de cacher la merde au chat.

    1. Bonjour merci pour votre commentaire. J’ai écrit d’autres articles qui décrivent chiffres à l’appui les 7 plaies du rugby moderne. Je suis d’accord avec vois sur la laideur du mot rugbyman.

  6. bonjour
    Chapeau bas pour cet article.
    Oui le Rugby et le Jeu à XIII ( à ne pas oublier ) importé aussi d’Angleterre.
    Oui le Rugby avec un grand « R », est une école de citoyenneté, de volonté, de fraternité.
    Beaucoup de personnes, prennent les joueurs de Rugby pour des brutes, c’est l’image qu’on leur donne, mais en fait ce sont de ‘gros nounours », qui savent ce que la vraie amitié/fraternité veut dire, qu’ils soient FF.MM. ou pas.
    Cet article nous éclaire, (pour nes non initiés) sur ce beau sport et le rapport avec nous les FF.MM..
    Allez rentrons dans la mêlée mes FF et SS.

  7. Un élément n’a pas été évoqué dans cet excellent article qui pour moi un FM et ancien pilier est encore un symbole qui concerne la mêlée.
    Tracer deux traits en partant du talonneur via les 2e ligne et se terminant au 3e ligne, puis deux traits partant chacun des piliers vers le 3e ligne centre. Vous avez le symbole de l’équerre et du compas…
    Ai-je une hallucination ou ai-je bu trop de bière…..?????

  8. Jean-Pierre Elissalde
    Jean-Pierre Elissalde Ou vas tu chercher tout cela ? Franc , en effet c est bien . Maçon , pourquoi pas ? mais pas pour la passe , bien sur !!!
    J’aime · Répondre · 5 · 30 mars, 17:37
    Gérer
    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe des mois d’enquête….
    J’aime · Répondre · 30 mars, 17:41
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    Nicolas Tieffenbach
    Nicolas Tieffenbach Super article riche et très instructif. Chapeau bas.
    J’aime · Répondre · 2 · 30 mars, 18:02
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    Frederic Bonnet

    Votre réponse…

    Michel Trebor
    Michel Trebor ??
    J’aime · Répondre · 1 · 30 mars, 17:42
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    Gilbert Melac
    Gilbert Melac A l’instar de Jean Jean-Pierre Elissalde, je me suis souvent demandé pourquoi  » la passe de maçon  » valait les pires reproches à son auteur alors que je connais des maçons exemplaires dans le  » deux contre un « …
    Je viens enfin de comprendre..??
    J’aime · Répondre · 1 · 30 mars, 18:04 · Modifié
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    Wil Fer
    Wil Fer Merci Frederic Bonnet Super article !!!!!
    J’aime · Répondre · 1 · 30 mars, 18:05
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    Françis Fratre
    Françis Fratre j’approuve a 100/100
    J’aime · Répondre · 2 · 30 mars, 18:14
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    Renaud Benazet
    Renaud Benazet Ne disait-on pas que « le petit caporal » avait une passe de maçon?…mais une âme de chef qui lui permit de construire un sacré palmarès.
    J’aime · Répondre · 2 · 30 mars, 18:40
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    Gilbert Melac
    Gilbert Melac Je puis certifier que le petit caporal n’avait rien à voir avec la franc-maçonnerie même si sa passe pouvait laisser à désirer..
    C’était déjà le cas lors des parties improvisées entre adolescents sur le parvis de la cathédrale d’Auch..?
    J’aime · Répondre · 1 · 30 mars, 21:15
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    Frederic Bonnet
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    Pierre-Henri Messiah
    Pierre-Henri Messiah https://youtu.be/Y0F_xEbtyHE

    CES_CHERS_ENNEMIS-title10 – cotelette.mp4
    la violence, par Daniel Herrero
    YOUTUBE.COM
    J’aime · Répondre · Supprimer l’aperçu · 3 · 30 mars, 18:59
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    André Berthozat
    André Berthozat Superbe article même si pour être franc… je ne comprends pas tout aux francs-maçons. ??
    J’aime · Répondre · 6 · 30 mars, 19:09
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    Eric Lanuza
    Eric Lanuza Merci pour cet article et cette découverte ?
    J’aime · Répondre · 2 · 30 mars, 19:16
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    David Vinciane Esslinger
    David Vinciane Esslinger Je ne comprends pas cette idée de voir de la franc-maçonnerie partout… le rugby maintenant… Vu comme le monde de l’ovalie tourne aujourd’hui, j’en conclue que la Franc-maçonnerie s’est laissée pervertir.
    J’aime · Répondre · 1 · 30 mars, 20:01
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    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe Je ne la vois pas partout mais où elle est
    J’aime · Répondre · 2 · 30 mars, 20:40
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    David Vinciane Esslinger
    David Vinciane Esslinger Votre article est très documenté, pour autant je ne partage pas du tout votre analyse. Vous avez le droit de diffusez cet argumentaire, j’ai le droit de ne pas être convaincue et de l’exprimer.
    J’aime · Répondre · 1 · 30 mars, 21:13
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    Frederic Bonnet
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    Bernard Cabirol
    Bernard Cabirol Merci pour cet article et cette découverte instructive
    J’aime · Répondre · 2 · 30 mars, 20:35
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    Jean-François Cahuzac
    Jean-François Cahuzac magnifique article.
    J’aime · Répondre · 1 · 30 mars, 20:49
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    Pierre-Yves Tarravello
    Pierre-Yves Tarravello Et donc ce sont les franc-maçons qui ont créé le maillot à damiers de l’USRP ! Gloire à eux !
    J’aime · Répondre · 5 · 16 avril, 19:33
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    Françis Fratre
    Françis Fratre bien . :
    J’aime · Répondre · 20 mai, 10:44
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    Frederic Bonnet
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    Ange Sauton
    Ange Sauton que des conneries……le rugby aurait etait inventé par une secte.!!!!!!!!!!
    J’aime · Répondre · 19 mai, 23:55
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    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe Vous avez le droit de vouloir rester inculte. Mais l’histoire à un sens. Toutefois vous pouvez trouver un jeu plus proche de vos convictions. …
    J’aime · Répondre · 3 · 19 mai, 23:57
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    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe Par ailleurs les gens qui ne vont pas dans votre sens ne sont pas forcément des cons et ne disent pas que des conneries
    J’aime · Répondre · 5 · 19 mai, 23:58
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    Frederic Bonnet
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    Ange Sauton
    Ange Sauton toi tu es inculte tu est qui toi…toi tu devrait ton avis sur les boules tu t’en sortiras mieux ..tu est toujours en train de donner des leçons sur le rugby mais si il ne te convient pas comme il es ne commente plus rien …ca t’eviteras de dire des conneries…..
    J’aime · Répondre · 20 mai, 00:01
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    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe Et bien monsieur le dictateur je continuerai à donner mon avis et si vois n’êtes pas capable s’accepter que l’on ne soit pas d’accord avec vous ne me lisez pas et allez pêcher des gobis à la tour royale
    J’aime · Répondre · 6 · 20 mai, 00:04
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    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe Comme disait ma grand mère qd des cons lemmerdaient.
    J’aime · Répondre · 2 · 20 mai, 00:05
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    Frederic Bonnet
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    Ange Sauton
    Ange Sauton toi tu est un gobi c’est tu qu’un gobi ici c’est un gros vier….mais toi sans couilles …je ne te repond plus ca va t’instruire pasteque…….peuchere….
    J’aime · Répondre · 20 mai, 00:06
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    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe Parfait bonne nuit et merci pour la conversation enrichissante….
    J’aime · Répondre · 3 · 20 mai, 00:07
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    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe Qui vous honore bien entendu. Je ferai corriger vos fautes d’orthographe par mes élèves de ce1. En enlevant les grossièretés bien entendu.
    J’aime · Répondre · 9 · 20 mai, 08:00 · Modifié
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    Frederic Bonnet
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    Obenix Jaunarnoir
    Obenix Jaunarnoir Je pense que le compte de Mr Sauton a du être piraté .
    J’aime · Répondre · 3 · 20 mai, 09:52
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    Eric Bidouil
    Eric Bidouil Bon article fred
    J’aime · Répondre · 1 · 21 mai, 00:05
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    Pierre Austruy
    Pierre Austruy J’ai connu des demis de mêlée qui avaient des passes de maçon ?
    J’aime · Répondre · 1 · 22 mai, 13:23
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    Mat’i Lou Béarnais
    Mat’i Lou Béarnais Il sort d’où cet article???? ? C’est Robert Ellis qui a créé ce sport
    J’aime · Répondre · 27 juin, 17:49
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    Françis Fratre
    Françis Fratre Ellis a fait jouer des jeunes et en y participant a ce qui,etait un semblant de rugby avec pour seules règles aller poser le ballon derriere la ligne d’en but….La Franc-Maçonnerie moderne naquit en Angleterre a Londres en 1717, et beaucoup d’enseign…Voir plus
    J’aime · Répondre · 16 septembre, 15:24
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    Marie Helene Gourgues Neyra
    Marie Helene Gourgues Neyra en fait il s appelle William Webb Ellis..Quant aux liens avec la franc maçonnerie, why not puisque en ts cas les deux sont nés en Angletere et il y a beaucoup de points communs entre eux …y compris le fait qu aujourd hui on a de plus en plus l impression que les valeurs sont oubliées au profit de l interet personnel(‘je ne generalise pas bien sur.)
    J’aime · Répondre · 17 septembre, 14:36
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    Frederic Bonnet
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    Yves Cartier
    Yves Cartier Je me dis qu’on peut dire merci au rugby s’il nous forge un peu à la culture franc-maçonne malgré nous… Je réalise qu’avec mon club, le LOCH, nous avons eu, jusqu’au décès de Walczak, rue de Brancion dans le 15ème, une loge on pouvait chanter tout le répertoire jusqu’à 2 heures du matin sans le moindre souci !!
    J’aime · Répondre · 3 · 22 juillet, 10:51
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    Pierre Austruy
    Pierre Austruy J’ai pratiqué les sportifs réunis… c’était effectivement franc, maçon et surréaliste !!!
    J’aime · Répondre · 1 · 22 juillet, 17:28
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    Frederic Bonnet
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    Philippe Cezeur
    Philippe Cezeur Bravo pour tout les articles que tu nous propose toujours très intéressant à lire et à découvrir. Merci à toi Frederic Bonnet .
    J’aime · Répondre · 1 · 16 septembre, 10:30
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    Frederic Bonnet
    Frederic BonnetAdmin du groupe Merci Philippe
    J’aime · Répondre · 16 septembre, 11:07
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    Frederic Bonnet
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    Jean-Michel de Boutselis
    Jean-Michel de Boutselis Autant le Rugby ne disparaîtra jamais, autant je ne peux pas en dire autant de la FM qui regroupe malheureusement trop de coquins pour survivre encore demain : il y a belle lurette que je ne crois plus à l’idéal maçonnique quand j’en vois les aspects les plus sombres au sein des tribunaux par exemple
    J’aime · Répondre · 1 · 16 septembre, 11:37
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    Philippe Cezeur
    Philippe Cezeur J’ai été tiré au sort pour être juré au assise de Toulouse a partir de demain pendant 3 semaine,vais je découvrir les aspect les plus sombre de la justice, cela devrait être intéressant !!!.
    J’aime · Répondre · 17 septembre, 12:17
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    Frederic Bonnet
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    Vincent Destruhaut
    Vincent Destruhaut Il ne faut pas généraliser Jean-Michel de Boutseliscomme dans toute société il y a des
    gens biens et aussi hélas moins biens. Personnellement je crois à un idéal maçonnique, et je m’y emploi au quotidien ou du moins j’essaie
    J’aime · Répondre · 4 · 16 septembre, 15:01
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    Jean-Michel de Boutselis
    Jean-Michel de Boutselis J’ai vraiment cessé d’y croire après plus de 30 ans à Bineau
    J’aime · Répondre · 16 septembre, 15:02
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    Françis Fratre
    Françis Fratre Jean-Michel de Boutselis le drame de la Franc Maçonnerie c’est le Grand Orient qui n’est plus une obédience Maçonnique mais antichambre formateurs de ce qui de de plus mauvais chez les Socialiste, 90/100 du gouvernement hollande étaient Macon au GO…(Cahuzac et tète) je plaint sincèrement les Frères honnêtes et il y en a dans leurs loges…
    J’aime · Répondre · 16 septembre, 15:49
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    Frederic Bonnet
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    Renaud Gourdon
    Renaud Gourdon Loulou Nivet
    J’aime · Répondre · 16 septembre, 16:39
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    Loulou Nivet
    Loulou Nivet fort intéressant mon Renaud Gourdon … qui nous ramène à une belle soirée ! ?
    J’aime · Répondre · 16 septembre, 17:39
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    Renaud Gourdon
    Renaud Gourdon Loulou Nivet en effet une excellente soirée Avec Mr Bourdin ?
    J’aime · Répondre · 1 · 16 septembre, 17:51
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    Frederic Bonnet

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    Narbarte Laurence
    Narbarte Laurence tu sais ce que j’en pense Fred ??
    J’aime · Répondre · 16 septembre, 18:30
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    Philippe Amprimo
    Philippe Amprimo Et oui les Maçons sont a l origine du rugby ? ne dit ON PAS :ce pilier est solide comme une bétonnière ! Cet ailier et AUSSI vif qu une truelle et une passe de maçon ! ET oui LE rugby a bien était mis en place par les maçons !????
    J’aime · Répondre · 6 · 17 septembre, 07:05
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    P’Daniel Dngr
    P’Daniel Dngr T’as oublié les 2ème lattes grands comme des échalas si bien que tu peux remiser ton échelle
    J’aime · Répondre · 1 · 17 septembre, 12:02
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    Philippe Amprimo
    Philippe Amprimo Désolé j ai fais court
    J’aime · Répondre · 1 · 17 septembre, 16:45
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    Frederic Bonnet

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    Gremillet Hugues
    Gremillet Hugues par conséquent nous sommes tous frères.
    J’aime · Répondre · 1 · 26 septembre, 07:04
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    Serge Marsura
    Serge Marsura Frédéric tu as oublié « Solidarité entre Fréres de la famille du rugby »

  9. Camille Chautempd franc maçon à donné l’agrément à la Ligue Française de Rugby à 13 le 12 janvier 1938 aide par l’autre grand personnage maçon aussi Jean zay. Agrément numéro 16739.

  10. Excellente planche! malgré quelques détracteurs,l on retrouve effectivement à travers la formation de l équipe. La disposition des joueurs sur le terrain la fraternité démontrée très souvent par les accolades la chaîne d unoln etc,.. que le rugby véhicule de vraies valeurs maconniques même si à l heure actuelle le professionnalisme l en éloigne sensiblement mais n oublions pas tous ces petits clubs de nos régions où un bon nombre d éducateurs les font survivres encore bravo. Fernand

  11. Bonjour
    Superbe article sur le Rugby et ses origines
    Les écoles de Rugby sont bien les écoles de la vie, l’éducation qui y est enseignée rejoignent les valeurs de la FM
    Félicitations et encourage ment aux éducateurs de ce sport fabuleux

  12. Superbe votre « planche »
    Devant l’incrédulité et les sarcasmes quelquefois de certains de mes Frères de ma Loge lorsque je faisais le parallèle entre le Rugby et la Maçonnerie j’ai présenté un « planche » sur le sujet (bien moins riche et intéressante) que la votre mais qui a eu le mérite de clarifier les choses et de convaincre les plus sceptiques.
    Mon vécu: Capitaine de l’équipe de RODEZ champions de France en 2° Division en 1970 (eh oui!!!.. c pas hier hein??.) puis 3 ans en Nationale. Champion de France Militaire en 1970 avec Henry Broncant en demi-de mêlée et amenéà la découverte de ce sport magnifique par un grand Monsieur du Rugby Jean FABRE.
    Continuez, beau boulot le rugby a besoin de vous

  13. Bravo pour ce bel article. Je suis moins pessimiste tant qu il y aura 15 joyeux et un ballon ovale qui rebondit n importe où l esprit Rugby perdurera Y.

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